J’arpente cette maudite rue. La boule au ventre. Je me demande ce que va me réserver la nuit qui vient.
Les autres bars de la rue éclairent mon trajet.
Au sol, des bouteilles brisées, des papiers gras, des merdes
alignées.
C’est blafard.
C’est polar.
C’est glauque.
Je marche sur un fleuve noir dans une mauvaise série.
Depuis quelque temps, les mauvais épisodes et les saisons
qui n’auraient pas dû être tournées s’enchaînent.
Le héros est fatigué.
(Rue de la soif de Yoann Laurent-Rouault )