Danseus avait une manière bien particulière de lâcher des informations surtout quand il s’agissait de se dévoiler un peu. C’était pour le bien de l’enquête mais il s’en fichait pertinemment. Souvent, il esquivait volontairement mes questions. Finalement, au bout de deux heures, il me confia bon gré mal gré ce qu’il jugea bon de me faire savoir et conserva religieusement ce qu’il voulait garder pour lui. Des généralités comme par exemple ces revenus. Chacune de ses réponses était mûrement réfléchie. D’un côté, je le comprenais. Se faire cuisiner n’était jamais très agréable. Certains de mes clients n’avaient aucun mal à me dérouler le tapis rouge de leur vie d’autres étaient plus réticents. Danseus faisait partie de cette dernière catégorie.
Volage, elle fait de mauvaises rencontres. Un soir, un homme tente de la violer. Mais elle est sauvée in extremis par un truand au physique irréaliste. Comble de l’ironie ils tombent éperdument amoureux. Impossible de raisonner un tel égarement, Elise demeure sourde aux liens du sang et Armand n’a que faire de votre argent. Et ceci, Dorothée …ceci n’est pas normal pour vous. Ceci devient une déviance que vous devez soigner. Alors vous échafaudez un plan.
Un tueur pouvait-il devenir amoureux ? Le scénario était un peu bancal mais je n’avais que cette piste-là pour le moment. Sarah se trompait peut-être sur les intentions de son futur gendre. Apparemment, si j’en jugeais par les dires d’Escoche, Armand était un fiancé protecteur pas un manipulateur.
« Les histoires d’amour finissent mal en général … »
Peut-être dans ce monde, soliloquais-je à l’arrière.
Les histoires d’amour finissent mal.
Les histoires d’amour finissent mal.
Mais dans les autres, l’espoir n’est pas mort, dis-je en sifflotant à mon tour.
Elle parlait avec une lenteur impressionnante comme si elle avait peur que je ne comprenne pas le sens de ces mots. Ou bien elle me prenait pour un demeuré ou bien c’était un défaut d’élocution. De toute manière, j’allai bientôt être fixé.
L’automne avait déjà pris ces quartiers. Cela n’empêchait pas les petits vampires, les loups-garous et les monstres en tous genres de gambader joyeusement dans les rues de Paris, sacs à la main, à la recherche de friandises.