Il convient d'ouvrir des portes pour
permettre aux jeunes de contribuer à la société de manière plus conséquente et d'apporter leur créativité dont notre société a tant besoin dans ces temps de transition.
Comment permettre à chacun de trouver sa place dans ces mutations ?
Comment s'assurer que les transitions à vivre ne se fassent pas au détriment de l'homme mais qu'elles le replacent au centre ?
A défaut, le risque est que de telles réflexions ne soient une fuite en avant
Nous pouvons résister collectivement à la fascination des techniques - et à la fascination du marché qui s’en empare - en cultivant l’attention au mystère de la personne et de sa transcendance. N’est-ce pas la perception intuitive de ce mystère qui, dans les yeux des parents regardant avec amour leur enfant, éveille la joie, la gratitude, la sollicitude ainsi qu’une sorte de respect sacré devant ce don qui les dépasse ? Cette qualité du regard, qui discerne la beauté et qui voit avec le cœur, est un appel pour tous. Sans elle, les débats de bioéthique risquent de se réduire à des discussions techniques et financières, qui ne parviennent pas à s’ancrer dans la profondeur du mystère de la personne et de sa dignité. Les défis éthiques actuels nous invitent tous, plus que jamais, à cette forme de considération et de contemplation.
La fraternité est indissociable de la dignité : elle demande d’honorer la dignité des autres par la reconnaissance mutuelle et par la participation à la réflexion et à l’action, qui doivent, autant que possible, conditionner l’exercice de la solidarité. Elle est blessée quand la solidarité de tous devant le soin est livrée à la seule autonomie des libertés individuelles. Elle est au contraire honorée quand elle sert de guide éthique pour l’élaboration juridique des relations entre les personnes, en prêtant d’abord attention aux plus vulnérables.
Les solutions préconisées ne sauraient se contenter d'assurer un revenu, aussi indispensable soit-il.
Une allocation attribuée à tous qui autoriserait une société à se sentir quitte vis-à-vis de ceux qu'elle n'appellerait plus à contribuer au bien commun alors qu'ils sont en mesure de le faire, raterait son but et ne contribuerait pas à la cohésion sociale.
Aujourd'hui, la population d'âge actif tend à se polariser en trois groupes :
ceux qui ont un emploi stable ou assorti de possibilités de progression ;
ceux qui vivent en contrat précaire, sans grand espoir d'amélioration, alternant chômage et activité rémunérée souvent de faible durée ;
ceux enfin, inscrits ou non à Pôle Emploi, qui tendent à se résigner à ne jamais trouver du travail.
Une telle fragmentation n'est pas favorable, à l'évidence, à la mobilité professionnelle par ailleurs hautement requise pour correspondre aux profondes transformations qui sont annoncées, puisque chacun tend à ce crisper sur ce qui est acquis.
Le travail devrait être le lieu de ce développement personnel multiple où plusieurs dimensions de la vie sont en jeu : la créativité, la projection vers l'avenir, le développement des capacités, la mise en pratique de valeurs, la communication avec les autres, une attitude d'adoration.
C'est pourquoi, dans la réalité sociale mondiale actuelle, au-delà des intérêts limités des entreprises et d'une rationalité économique discutable, il est nécessaire que "l'on continue à se donner comme objectif prioritaire l'accès au travail ... pour tous"
Pape François, Laudato Si', n° 127
SYNOPSIS : la veille de l'ouverture d'un débat sur l'éventuelle révision des lois de bioéthique en France, les évêques de France ont publié ce document concernant les éventuelles conséquences de la procréation, afin que chacun puisse approfondir sa réflexion sur ces sujets qui nous touchent où nous toucheront tous, de près ou de loin.
CE PETIT LIVRE EST TRÈS INTÉRESSANT, lisible par tous, au ton grave et posé. A nous de rester vigilant pour sauvegarder la dignité de la procréation, et celle de notre humanité. 5/5
La mobilité professionnelle passe par une revalorisation de la formation.
Trop souvent la formation a été utilisée pour faire baisser les chiffres du chômage sans être ajustée , ni à la situation des personnes concernées, ni aux besoins des entreprises. Les conséquences sont destructrices pour les personnes mises en échec, notamment celles ayant déjà vécu une histoire douloureuse avec l'école. Les conséquences sont aussi handicapantes pour les entreprises.
On doit aussi tenter d'imaginer ce que serait une nouvelle répartition des temps d'activité, de formation et de vie personnelle ou familiale tout au long de l'existence.