Jamais, dans le salon, il n'était question de la plus petite affaire politique. La seule qui nous intéressât était la paix, et nous étions toujours les dernières à l'apprendre. Lorsque celle de la Vendée eut lieu, les chefs qui vinrent à la Malmaison furent bien accueillis du Consul ; il semblait faire d'eux un cas particulier. Souvent, je l'entendis louer ceux qui avaient soutenu leur cause avec tant de persévérance et blâmer les Bourbons de n'être pas venus se réunir à tant d'efforts honorables. Sous l'Empire, il dit une fois devant moi : "Je ne serais pas où je suis si les Bourbons s'étaient mis à la tête des Vendéens".