...la liberté d’expression ne peut jamais être absolue. Beaucoup trop de choses dépendent de qui dit quoi, quand et à qui. Un humoriste pourra davantage aller dans l’outrance qu’une personnalité politique. Si notre époque est si troublante, c’est notamment que les règles traditionnelles qui régissaient la vie publique ne la régissent plus. Aujourd’hui, un président américain peut dire ou tweeter autant d’insultes qu’il le veut tandis qu’un humoriste est tenu à des règles si rigides qu’une offense, sans parler d’une insulte, peut faire sombrer sa carrière.
Ian Buruma ( ex-rédacteur en chef de “NewYork Review Of Books” qui a dû quitter son poste suite à un scandale provoqué par un article)