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Bibliographie de Michael James A. Snow   (1)Voir plus

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"J'essaie de faire attention : à "comment une chose en amène une autre"; plus précisément : "comment une action en amène une autre". Ce n'est pas tellement clair !
C'est là, paraît-il, la façon propre à certains types d'événements et en moi, à certains états d'esprit, d'orienter l'attention qu'ils font naître.
Si ma perception de la nature d'une situation (j'entends ici ce résultat d'un vague désir de codifier ce "comment une chose en amène une autre") est claire, je comprends tout. (Oh Oh!) Enfin, tout ce que j'étais en mesure de recevoir. Je suis, souvent, dans un état de vague ou d'indifférence. Tout commencement étant, bien sûr, arbitraire, j'ai appelé "commencement", l'émergence en moi du type d'attention que je décris. Plus bas, j'en dirai plus long au sujet de ces commencements.
Je ne connais pas l'origine de cet intérêt, sûrement lié à l'être et à l'être-artiste. Pâles illuminations. Des mystères sans fins, chaque solution étant un problème.
Plutôt que de vivre tout simplement une situation gaie ou triste, etc., j'entends souvent, fréquemment, à plusieurs reprises, la voix intérieure, l'esprit, de l'artiste, qui me dit : "Remarque comment ceci se transforme en cela, est-ce que l'un ne ressemble pas à l'autre ? Il doit donc y avoir une famille, une espèce, un ordre." Classer des événements peut toutefois être moins un plaisir qu'une contrainte. Même si je ne peux faire "erreur", je peux "changer" d'idée : drôle de phrase !
Est-ce que j'apprends quelque chose ? J'apprends peu parce qu'il y a tant à apprendre, tant à mémoriser. J'ai aussi l'impression que j'oublie certainement beaucoup de choses. C'est par une sorte d'intuition que souvent je déduis sur la nature d'un événement simultanément esthétique, psychologique, biologique, philosophique et politique, des conclusions qui laissent des traces plus vagues qu'une expérience plus simple. La mémoire étant plutôt sélective (qui connaît vraiment les mécanismes de ces choix ?), le résidu de ces "matières" récemment acquises, une fois passé à travers le crible du ré-examen des traces des événements passés, semble souvent être fait de particules plutôt familières.
Les souvenirs sont (naturellement) "stylisés"...et...il se peut qu'un surplus de mémoire se gâte à l'entreposage. Je suis donc plutôt content d'avoir, paraît-il, mauvaise mémoire. La fraîcheur infantile. Quel vent ! La réalité a toujours été et sera toujours une forme de mémoire, même au moment de la perception de la perception...disons plutôt, d'une autre façon, que mes connaissances sont trop minces pour que je puisse vraiment ressentir ce qui se produit. La gamme des différences. Je peux citer cette affirmation exacte (de qui ? de quand ? sans blague ?) : ceux que...l'histoire...a...condamné...répètent...
Avez-vous déjà lu cet essai ? Est-ce original ? Changeons de propos. Oui mais, l'une des nombreuses raisons pour lesquelles mes observations m'appartiennent à moi c'est que je connais peu de faits qui proviennent de l'extérieur de ma propre expérience.
De toutes façons, tous les événements (et quel éclat d'optimisme !) sont complétement nouveaux. Enfin, pas tout à fait; ils peuvent, bien sûr se ressembler.
Je ne suis pas un scientifique. Sans "fins", sans "buts", sans utilité, je réagis à ce "vague désir de codifier", dans la mesure où je remarque ce "comment une chose en amène une autre". Sans système, je suis un système. Sans conclusion générale ? Si, ce que j'observe existe dans mon rapport à mes œuvres.
J'en suis arrivé à préférer apprendre au hasard des expériences personnelles plutôt que par l'information "apprêtée" : les livres, le travail des autres dans tous les médias, les questions à leur sujet. Que de "qu'est-ce" !
Clarifions : même si, en littérature, "une chose en amène une autre", discutons plutôt des moyens de remarquer "comment plusieurs événements en amènent plusieurs autres".
On ne peut être que participant à des événements ou leurs spectateurs ou les deux à la fois. On peut bien sûr n'en rien savoir : disons au moins que des tas d'événements se produisent hors de notre connaissance. Sommes nous liés à tous ces événements ? Oui.
L'expérience d'un événement peut se produire avant, pendant, ou après celui-ci. Disons plutôt qu'elle est prophétique, intentionnelle, désirée, planifiée, totale, historique, référentielle, analytique : remarquez maintenant que j'emploie ici (-bas) vos mots.
Derrière cette tentative d'attention ordonnée se cache-t-il une horreur de la possibilité du chaos qui puisse être l'impossibilité de distinguer une chose d'une autre ? Être sain d'esprit, est-ce autre chose que la capacité d'identifier, de nommer ? Culturel ? L'ordre est-il le "désordre" d'un ordre ? Y-a-t'il un ordre sans répétition ? Est-ce nécessairement fataliste et "religieux", de poser, (de citer ?) que le désordre n'est qu'un ordre dont le sens nous échappe ?...Et cet œil du regardeur ?...L'ordre n'est pas seulement une projection. Tout à son ordre, tout est ordonné. La forme de mon nez s'explique par les mêmes raisons que celle de l'autobus qui passe juste devant l'édifice dans lequel je me trouve. J'exagère !
Des événements ont (un) lieu, des événements (y) arrivent. Les événements identifiés, prévus, au programme, le voyage en autobus, le concert, la Noël, l'éclipse, ne m'intéressent pas. Des sous-événements : ni "c'est", ni "ce n'est pas", mais bien ce qui (se passe entre les deux : ici, "ni").
Des "passages" donc durant lesquels, après lesquels, avant lesquels, je peux remarquer un ordre ou un désordre révélateurs. Ce qui est intéressant ce n'est pas codifier mais percevoir, et comprendre, le passage d'un état à un autre sans attacher plus d'importance au "commencement" de l'événement qu'à l'"importance" de cette phrase ou à la "fin" de... "
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