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Critiques de Mr Fab (44)
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Le 11 Novembre, commémoration de l'Armistice, en mémoire des morts de la Grande guerre, sous la Grande Arche, devant la tombe du Soldat inconnu.

Mais ce Soldat, qui était-il ?



Seul, le Commandant Joseph Sorbier le sait, il l'a côtoyé et combattu à ses côtés. C'est Boubacar, un natif de la Côte d'Ivoire, un esclave qui a sauvé Sorbier, au moins 2 fois... En Afrique, contre d'autres Noirs et en France, dans la Champagne ( un pays de vignes?):



"C'est du sang qui coulait des grappes de raisin et les villages n'étaient plus que des pierres retournées cent fois. Nous devions nous enterrer dans les tranchées, La maladie et le froid tuaient davantage que les balles des Boches..."



Le racisme, le mépris des officiers supérieurs, leur stupidité ( qui valut le grade de Général au Commandant De Forest, et la "Légion d'Honneur") .

Un odieux gradé que Bouba sauva, au péril de sa vie...



Bouba devint "ami" avec Joseph Sorbier ( le Colon qui l'exploitait, lui et sa famille, dans les champs de Cacao. ) Sorbier fit même rechercher le cadavre de son compagnon d'armes, afin de l'enterrer dignement!

Voyez comment Sorbier réussit à faire rendre hommage à Bouba, en permutant son cercueil avec celui choisi par le 2e classe Auguste Thin, le 10/11/1920...



Mais, vous connaissez tous le visage du Soldat inconnu, ...de Bouba!

C'est celui du Noir, tout sourire, sur les boîtes et paquets de Cacao "Banania"...



"Je vis avec ton regard

Depuis le jour de mon départ

Tu grandis dans ma mémoire

Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?

Bou-ba-car .Où es tu où es tu ?"
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

La première guerre mondiale est un thème largement exploité en bande dessinée, les auteurs ont pourtant trouvé un angle nouveau avec la participation de nombreux soldats africains et leur combat pour la métropole.



Le récit met en scène des personnages imaginaires, mais s’appuie sur des faits historiques pour rendre hommage aux soldats africains qui ont défendu le sol national, généralement en première ligne. Il est également une reconnaissance de l’amitié entre deux hommes que tout séparait, à savoir un officier issu des milieux coloniaux de Côte-d’Ivoire (sa famille y exploite des plantations) et un de ses employés, natif de ce pays qui, à force de courage et de bravoure, est devenu lieutenant des troupes indigènes.



Le scénario est habilement construit, les auteurs s’appliquent à raconter de façon réaliste la première guerre dans un rythme toujours soutenu. Les conditions effrayantes des tranchées sont adroitement décrites avec notamment la stupidité des hauts gradés qui furent médaillés pour services rendus, au prix de dizaines de milliers de soldats sacrifiés inutilement.

L’illustration est très réaliste et respecte l’évolution dramatique du texte. Les couleurs chaudes et éclatantes, quand elles représentent le pays du héros africain Boubacar, tournent, dans un contraste saisissant, au sombre et au dramatique lorsqu’elles soulignent l’aspect sinistre et cauchemardesque des tranchées.



Un bel album, bien documenté, qui dénonce l’horreur des combats de la grande guerre, soulignant en particulier le mépris et la suffisance d’officier prêts à sacrifier des vies pour satisfaire leur orgueil.

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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

1917. Une année charnière pour le déroulement de la Première guerre mondiale. Celle de l'entrée en guerre des États-Unis, celle d'affrontements de plus en plus meurtriers entre les deux camps, celle du ras-le-bol général des soldats qui désespèrent de quitter un jour leur tranchée... Alors que nous nous apprêtons à « fêter » cette année le centenaire de « La Der des Ders », ce premier album de la collection « L'homme de l'année », nouvellement apparue chez les éditions Delcourt, rend un émouvant hommage aux combattants de ce terrible conflit qui aura coûté la vie à près de 10 millions de soldats. Installée sous l'Arc de Triomphe, la tombe du soldat inconnu est justement là pour nous rappeler ce triste fait et ainsi rendre hommage à tous ces Français qui combattirent bravement pour leur pays. Mais si le corps de ce fameux soldat n'était pas celui d'un « Français pure souche » mais plutôt d'un indigène, les grands oubliés de la guerre ? Le parti pris est intéressant et le résultat convaincant, Jean-Pierre Pécau et Fred Duval nous offrant là un scénario crédible et habilement pensé.



Voilà donc le lecteur lancé sur les traces de Boubacar, jeune homme issu de Côte d'Ivoire et travaillant au côté de sa famille dans une plantation jusqu'à ce qu'il se retrouve enrôlé dans les troupes coloniales de l'armée française. L'horreur des batailles, le poids de l'attente, le mal du pays, le mépris et l'absence de toute reconnaissance de la part de certains envers les indigènes..., les auteurs nous offrent une belle reconstitution du quotidien dans les tranchées et du traitement réservé aux troupes coloniales. Boubacar est un protagoniste attachant dont on suit l'évolution avec intérêt mais aussi tristesse, car on sait bien le sort qui l'attend. De même, le personnage de Joseph Sorbier n'est pas dénué d'intérêt et c'est avec émotion que l'on assiste à la naissance d'une improbable mais puissante amitié entre le riche propriétaire blanc et le travailleur noir. Les dessins de Mr Fab collent quant à eux parfaitement au récit et révèlent sans fard mais sans trop de gore non plus l'atroce réalité de ce sanglant conflit. Mention spéciale à la toute dernière planche de l'album, amer clin d’œil à une référence que nous connaissons tous et qui nous fait refermer l'ouvrage avec un indicible sentiment de tristesse.



Un ouvrage intéressant car proposant une approche originale de cette période traumatisante et mettant pour une fois en lumière le rôle des soldats issus des colonies appartenant aux différents belligérants. A ceux qui auraient apprécié ce « Soldat inconnu », sachez que la collection « L'homme de l'année » est en déjà à son cinquième tome, des albums se focalisant sur d'illustres inconnus issus d'époques diverses et variées (le Moyen Age, La Commune de Paris, Waterloo...)
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Jour J, tome 6 : L'imagination au pouvoir ?

Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique qu'après la collection "Sept" les éditions Delcourt ont continué à dégainer avec la collection "Jour J" dédié aux uchronies ! (mais il y a un truc chiant avec cette dernière, c'est qu'à chaque nouveau tome ne sait pas s'il s'agit d'un one-shot ou la première partie d'une minisérie)





Dans ce tome 6, intitulé "L’Imagination au pouvoir ?", le point de divergence se situe en mai 1968 puisque l’avion de Charles de Gaulle s’écrase entre Paris et Baden-Baden… Massu en profite pour refaire la Bataille d’Alger en faisant rouler ses chars AMX sur les Champs Elysées avant de tout faire péter, et en réaction étudiants et ouvriers vont se servir dans réserves de missiles milan pour lui péter la gueule : c’est la guerre civile !!!

Après Berlin, Paris devient un lieu chaud de la Guerre Froide mais empêtrés dans le bourbier vietnamien Américains et Soviétiques laissent le champ libre à toutes les brigades internationales possibles et imaginables (Jim Morrison en combattant de liberté devenant le nouveau Che Guevara : c’est génial ! ^^). Quand le PCF de Marchais fait appel à l’Armée Rouge, l’ONU siffle la fin de la récré et un gouvernement d’union et une assemblée constituante sont sommés de préparer la VIe République… Mais personne ne désarme vraiment et la France reste divisée entre internationalistes de Pierre Goldman et Régis Debray, la faction « vive la révolution », les situationnistes, les maoïstes, l’union des jeunesses communistes marxistes – léninistes de Serge July, les réalistes de Daniel Cohn-Bendit et Michel Rocard, les brigades internationales, les katangais de l’Elysée, le S.A.C. de Charles Pasqua et le groupuscule d’extrême-droite Occident où se montre très actif un certain Jean-Marie Le Pen… Tout ça c’est l’agent de terrain Swan qui nous le raconte, quand ce n’est pas raconté à George Delperrier un barbouze qui vient de passer 5 ans dans le coma : le 1er est chargé par la CIA de recruter Jacques Chirac, mais le 2e a fait une affaire personnel de lui faire sauter le caisson dudit Jacques Chirac à la première occasion… Le compte à rebours est lancé !

Waouh j’ai kiffé me balader dans cette uchronie hippie : l’espion américain à veste à franges, à pantalon pattes d’eph, à longue chevelure et à rouflaquettes est un peu prétexte (Austin Powers ?), et l’histoire de George Delperrier est moins poignante que celle de Chris French dans le tome précédent (Lino Ventura ?) mais ils sont nos guides dans un univers so groovy !

Autant le tome 5 était grave, sombre et triste, autant ce tome 6 est léger, lumineux et drôle… Qu’est-ce que je me suis marré avec Dany le Rouge en perdreau de l’année qui se faire balader et duper de A à Z par Jacques Chirac, véritable animal politique persuadé de manipuler et de contrôler tout le monde, et François Mitterrand un machiavel sans foi ni loi qui lui manipule et contrôle vraiment tout le monde… C’est un véritable réquisitoire contre les pires politicards de ces 50 dernières années, c’est donc tout naturellement que nous assistons à un game of thrones entre le jeune loup aux dents longues et le nouveau Talleyrand (vous savez, « de la merde dans bas de soie » ^^)…



Bravo à Mr Fab et Jean-Paul Fernandez car graphiquement on voit vite que le récit est divisé entre flashbacks en crayonnés sépias et le temps présent très coloré et très flower power où les hippies s’adonnent aux joies de l’urban farming, du rock’n’roll et de l’amour libre. Cela représente super bien la distinction entre la vieille France et la France nouvelle, et c’est doublé par la transfiguration de Paris où les créations new age de Jean-Louis Chanéac poussent comme des champignons sur les vieux immeubles haussmaniens. Nous sommes dans un concentré de seventies, et j’aurais aimé continuer l’aventure du détournement du film "Touchez pas au grisbi" avec Dali, Dalida, Brigitte Bardot ou William Klein qui désormais va pouvoir s’éclater grâce à SPOILER… Et en plus Fred Duval et Jean-Pierre Pécau s’éclatent à développer des dialogues tels quels à la Audiard dans les flashbacks avant de passer à la moulinette des années 1970 donc c’est que du bonheur !

Après :

1) les gens morts ne vous intéressent pas parce que c’était il y a longtemps et que cela ne rapporte par d’argent ? mais pourquoi vous me lisez, allez donc manger des cacahuètes et boire du whisky devant une émission de téléréalité !

2) vous êtes allergiques à tous ce qui est postérieur à la révolution culturelle et vous regrettez le bon vieux temps d’avant, celui de l’Algérie française et de bobonne s’occupant des gosses, du ménage et de la cuisine ? mais pourquoi vous me lisez, allez donc vous détendre en feuilletant un bon brûlot zemourien !
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Un récit bien mené , des dessins pleins de forces. Une fin qui conclue par surprise.

Et surtout, le témoignage d'un infini respect à ses tirailleurs qui sont venus s'échouer dans des kilomètres de boues , de souffrances, de peurs, au nom de rien et pour rien.

Je ne me lasserais jamais de ses essentiels rappels historiques même romancés.

S'appuyant sur des faits réels et authentiques, ils me semblent illustrer justement nos pages de livres d'histoires ne devant pas s’effacer avec le temps. Car l'avenir peut de nouveau s'assombrir.
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Engagé volontaire dans l'armée d'Afrique en 1910, Boubacar est envoyé en Europe lorsque éclate la Grande Guerre. Tué près du Chemin des Dames, son capitaine lui rendra un hommage inattendu.

Nouvelle série historique chez Delcourt, beaucoup plus convaincante que celle sur l'histoire de France. Peut-être parce que c'est de la fiction...

Cette histoire autour du soldat inconnu est intéressante sur de nombreux points : elle montre comment les décisions étaient prises loin du front, sans connaissances réelles du terrain, avec cynisme aussi parfois. Le très fort racisme à l'encontre des troupes coloniales, parfois aussi envers leurs officiers blancs.

La guerre et les violences sont montrées, bien sûr, mais pas à la manière d'un Tardi, qui lui dénonçait l'horreur et l'absurdité des guerres. On voit les tranchées, les morts, mais comme en retrait, le scénario s'intéressant à un groupe d'hommes, à l'évolution de leur personnalité, au pied d'égalité qu'instaure la guerre au coude à coude.

Le graphisme, tramé et les couleurs dans les gris, rendent palpable l'ambiance crépusculaire et boueuse des tranchées. Les planches et le gaufrier restent assez conventionnel, et la lecture est facile.

Une bonne première BD pour cette nouvelle série.
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Je trouve que ce nouveau concept est plutôt intéressant puisqu'il s'agit pour les auteurs de nous conter des récits d'individus inconnus qui ont pourtant marqué la grande histoire. Finalement, c'est comme leur rendre justice par rapport à un anonymat qu'ils n'ont sans doute pas mérité.



On commencera par l'histoire du fameux soldat inconnu dont la mémoire est honorée tous les 11 novembre par les présidents de la république à l'occasion du jour de célébration de l'armistice. On va découvrir qui est alors ce fameux soldat inconnu ainsi que son histoire lorsqu'il est tombé sur le chemin des dames en 1917.



Pour autant, ne nous y trompons pas : il s'agit bien d'éléments de fiction imaginés par des auteurs mais à partir de pièces d'un puzzle véridiques comme par exemple les indigènes venus combattre pour la France, loin de leurs terres africaines. On vivra encore l'horreur des tranchées et de ses généraux imbéciles qui furent médaillés pour services rendus à notre pays au prix de millions de morts inutiles.



Un mot pour dire que le travail du dessinateur est plutôt réussi avec un très grand souci du détail. On évitera également la caricature de bon aloi. Bref, sans être véritablement passionnant, ce tome se laisse bien découvrir pour une lecture un peu différente de la Première Guerre Mondiale.
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Jour J, tome 17 : Napoléon Washington

Juillet 1799, Napoleon Bonaparte ne remporte pas la bataille d'Aboukir. Il ne la remportera d'ailleurs jamais et pour cause: il n'est pas en Egypte mais en Amérique.



Son père Charles Bonaparte a fui la Corse alors qu'il n'était pas encore né et c'est donc à Philadelphie qu'il voit le jour et qu'il est adopté par George Washington. Ce sera donc sous la bannière étoilée et non le drapeau tricolore qu'il servira au cours d'une carrière militaire encore plus fulgurante que dans la réalité: officier à 18 ans et général à 20, il conquit le Quebec et la Louisiane avant de tourner son regard vers le Sud, vers les colonies espagnoles. C'est ici que commence notre récit.



Un nouveau fait d'arme peut être ajouté au palmarès de l'Aigle de Philadelphie: la libération du Mexique. Il vient en effet tout juste de prendre San Juan de Ulua, l'ile forteresse au large de Velacruz.



Mais "Little caporal" ne compte pas s'arrêter la, car comme dans la réalité son ambition n'a aucune limite. Alors que le Congrès se méfie de plus en plus de lui au point de refuser d'envoyer des navires rapatrier ses hommes, il rencontre Isabel, une jeune indigène qui lui promet monts et merveilles s'il découvre la cité perdue de l'Eldorado, contenant l'or des civilisations indigènes massacrées par les espagnols. S'engage alors un périple à travers la jungle d'Amérique du Sud qui rappelle un peu L'Empire du Léopard de Emmanuel Chastellière.

Les troupes de Bonaparte-Washington se retrouvent en terre hostile, poursuivis par les espagnols alors que la jungle elle même semble vouloir leur mort. Arriveront-ils à destination ?



D'un point de vue des dessins je suis mitigé, c'est loin d'être moche mais on s'aperçoit vite des limites lorsqu'une case fait un gros plan sur un visage.

Je tiens cependant à souligner le soin apporté aux uniformes qui correspondent bien à ceux de la période.

Mais l'album n'échappe pas aux traditionnels problèmes du format BD 46 pages : une aventure qui aurait gagné à être développée avec une dizaine de pages supplémentaires, la fin semblant arriver trop vite.

Les personnages restent malgré tout intéressants, Napoleon et Isabel en tête et la trame réserve quelques surprises.



Si on est loin d'un coup de coeur, cela reste une bd de qualité qui à la mérite de proposer une aventure originale et divertissante.
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Jour J, tome 6 : L'imagination au pouvoir ?

Mai 68 a débouché sur une guerre civile où finalement aucun gouvernement n’a su prendre l’ascendant.

C’est dans ce cadre que l’on retrouve de nombreuses personnalités de la politique française (notamment). Dans un autre contexte, on retrouve un Chirac toujours aux dents longues et un Mitterrand et Cohn-Bendit copain comme cochon comme on dit.

Des coulisses de la politique tirés par de nombreux courants, un personnage qui veut se venger ... tout se recoupe mais je trouve que c’est très complexe (même si c’est assez bien expliqué), très complexe pour une histoire s’étalant sur une seule BD.
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Jour J, tome 17 : Napoléon Washington

Le principe de la collection Jour J est de revisiter un fait historique et en faire une uchronie. On est malheureusement très loin. Il y a bien des personnages réels comme Bonaparte et Washington et divers mini événements historiques mais cela s'arrête là. C'est assez faiblard pour dire que c'est une uchronie convaincante. L'histoire est néanmoins plaisante à suivre. 
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Après Jour J, les éditions Delcourt proposent ici une nouvelle collection "l'homme de l'année" qui met en lumière une personne restée anonyme et pourtant importante dans l'Histoire. Dans ce premier volume, les auteurs s'amusent à imaginer qui pourrait être le soldat enterré en 1920 dans la tombe du soldat inconnu. Le lecteur va suivre Boubacar, soldat de Côte d'Ivoire venu défendre la France dans les tranchées de Verdun, et Joseph, le colon de son village. Alors qu'en Afrique Joseph et Boubacar ont des relations quasiment de maître à esclave, cela va changer petit à petit, au fur et à mesure des batailles qu'ils vont mener ensemble, d'abord en Afrique puis en France. Chacun va sauver la vie de l'autre plusieurs fois et c'est en frères qu'ils combattront les allemands dans les tranchées.



Cette bande-dessinée est l'occasion d'en apprendre un peu plus sur les tirailleurs africains qui ont été incorporés dans l'armée française pour aller se faire massacrer au front. Si ce n'était pas les balles qui les tuaient, c'était le froid, eux qui n'avaient connu que le soleil d'Afrique. Si l'histoire de Boubacar et de Joseph est de la pure fiction, le fond historique est bien réel. Le racisme ambiant du début du XXème siècle, les dirigeants qui prenaient les décisions sans aucune connaissance du terrain...



Le petit plus de cette bande-dessinée : la chute finale. J'ai adoré! (mais chut!)



Une bande-dessinée bien dans l'air du temps avec le centenaire du début de la première guerre mondiale, qui va être célébré toute cette année.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Jour J, tome 6 : L'imagination au pouvoir ?

Poursuite de la relecture de la série Jour J.

J’avais gardé un très bon souvenir de cet album, qui est réussi.

On y retrouve les ingrédients de la série Jour J, une uchronie très réussie.

L’évolution de personnes publiques de premier plan dans cette réalité fictive est réussie et souvent jubilatoire.

Une bonne lecture
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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Cette BD rappelle l'apport des forces coloniales à la première guerre mondiales, et stigmatise les préjugés raciaux de l'époque. Boubacar, « employé » dans une exploitation de cacao de Côte d'Ivoire, va, aux côtés du fils du propriétaire du domaine, être de tous les combats et va même finir au champ d'honneur, malgré tout son courage. Belle BD, bien faite.
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Jour J, tome 17 : Napoléon Washington

Pour ce dix-septième de la série uchronique, l’idée de départ me paraissait assez farfelue : Napoléon adopté par George Washington. Mais les auteurs ne changent pas son caractère de conquérant. Dans le récit il commence comme une sorte d’Alexandre le Grand: il a la volonté de conquérir l’ensemble du continent américain.



Mais quand apparait la possibilité de découvrir l’El Dorado, le corps expéditionnaire se délite dans la jungle, massacré par les Espagnols, par les conditions de survie difficiles dans la jungle. Et d’un coup je me suis retrouvé dans Aguirre. La perspective de l’or à découvrir aveugle complètement un homme qui avait réussi à mener des batailles et à les remporter avec succès.



autour du personnage de Napoléon gravitent peut-être trop un peu trop de personnages. Leur présence ne permet que de rapporter les évènements qui ont divergé par rapport à l’Histoire.



Même s’il y a des éléments uchroniques, le récit n’est pas si extraordinaire que ça car il introduit le mythe de l’El Dorado, mythe qui ne m’intrigue pas des masses.
Lien : https://lecturesdechiwi.word..
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Jour J, tome 17 : Napoléon Washington

L'intrigue est assez intéressante. Les deux scénaristes ont su integrer ce récit dans une trame assez bien construite, dans une uchronie fort plausible.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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Jour J, tome 6 : L'imagination au pouvoir ?

Le fil narratif est relativement simple (même si le fond de l’affaire est aussi tordu que les compromissions qu’on imagine toujours dans les hautes sphères du pouvoir) : Georges Deletrier, ancien sous-officier de l’OAS ayant trempé dans des opérations pas très claires, ressurgit soudain alors qu’on le tenait pour mort, bien déterminé à faire payer ceux qui l’ont mis quelques années à l’ombre, après le hold-up du métro dont il était chargé. Mais il permet, et c’est là que réside tout l’intérêt de l’album, d’entrer de plain-pied dans un paysage socio-politique et urbain surprenant, que les auteurs s’attachent à dépeindre. Le lecteur reconstitue, en glanant les éléments qui lui sont fournis, le cours qu’ont pris les événements, s’amuse à interroger leur vraisemblance (pour peu qu’il dispose de quelques connaissances de la période et de la biographie des uns et des autres) et à croiser, au fil des pages, des figures familières, politiques (Mitterand, Chirac, Cohn-Bendit…) ou non, dont le chemin peut lui aussi avoir bifurqué, mêlées à des personnages de fiction. Au passage, il prend note des changements de l’architecture parisienne, dont les rejetons futuristes tranchent par leurs formes et leurs couleurs audacieuses dans un Paris en pleine reconstruction.

Pari réussi pour la réinvention d’un futur possible et, pourquoi pas, crédible, ‘L’imagination au pouvoir ? ’ gratifie le lecteur de quelques clins d’œil bien sentis lorsque sont abordés certains aspects de la vie ou du caractère de personnages publics, quand ce ne sont pas leurs vies qui se voient totalement revisitées, en fonction des choix qu’ils auraient faits. L’album pâtit cependant d’un scénario qui essaie de concilier une approche géopolitique dense et qui aurait mérité d’être plus fouillée (évocation trop allusive aux forces en présence mêlée à des rappels historiques en forme de brefs aperçus) et intrigue politico-policière mâtinée d’espionnage made in USA pas vraiment prenante.

J’avais déjà noté ce travers (l’esquisse d’un contexte riche damant le pion à l’histoire à proprement parler) dans un autre ouvrage de la collection, le tome 2 « Paris, secteur soviétique », que j’avais toutefois davantage apprécié car le graphisme me plaisait sans réserve (le dessinateur en est Séjourné, dont je connaissais déjà la série « Tatanka », qui m’a laissé un excellent souvenir). Ici, autant tout ce qui concerne la peinture du cadre me séduit (avec en particulier une architecture parisienne très bien rendue), autant les personnages, pour réalistes qu’ils soient (aucune difficulté à reconnaître untel ou untel) ne me conviennent qu’à moitié, je trouve le trait efficace mais manquant d’élégance (réserve qui n’engage que moi). Et si la couleur est satisfaisante, elle aurait gagné à bénéficier d’une mise en valeur sur un papier glacé, comme dans le tome déjà évoqué.

Appréciation en demi-teinte, donc, pour un album qui ne m’a pas déplu mais sans plus, ce qui ne m’empêchera pas de poursuivre ma découverte d’une collection dont le postulat remporte ma totale adhésion.
Lien : http://surmesbrizees.wordpre..
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Jour J, tome 6 : L'imagination au pouvoir ?

Au fur et à mesure de l'avancée de cette série, les scénarii sont de plus en plus fouillés et aboutis. Le tome 6 renforce mon opinion.

Et si le général n'avait pas réussi à juguler les évènements de Mai 68 ? L'imagination au pouvoir a agrémenté le paysage parisien de bâtiments aux formes incroyables, et aux couleurs psychédéliques. Mais le paysage politique reste malgré tout empreint de corruption et d'ambitions démesurées.

Les différents courants politiques représentés (maoiste, trotkiste, communiste, situationniste, paras d'extrème doite...) montre bien le foisonnement des idées dans cette France post soixante huitarde.

Encore une réussite.
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Jour J, tome 17 : Napoléon Washington

Une idée originale, Napoléon Bonaparte, exilé en Amérique et fils adoptif de Georges Washigton... mais au final une histoire assez plate et sans grand intérêt.
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Jour J, tome 17 : Napoléon Washington

Les scénaristes de Jour J ont laissé aller leur imagination assez loin sur ce tome. Au XVIII éme siècle, Charles Bonaparte ayant tué Pascal Paoli est contraint de fuir la Corse, et la vendetta qui s'en suit, et se retrouve aux États-Unis lors la guerre d'Indépendance aux côtés de George Washington. En remerciement des services rendus, George Washington adopte son fils Napoléon, qui devient vite un brillant général des forces américaines. Les Anglais sont chassés de la côte est américaine, puis du Canada par l'action de Napoléon, habile stratège, qui reporte son action au début de ce livre sur le Mexique, avec la prise de Veracruz.

De là, abandonné par le Congrès pour des raisons politiques, l'ambitieux militaire va se lancer sur une chimère : la recherche de l'Eldorado.



Ce Napoléon là est plus proche de l' « Ogre », insatiable chef militaire, menant ses hommes à la mort, que d'un homme politique construisant son pouvoir par une administration de ses conquêtes. Fonceur, colérique et plus à la recherche de sa gloire que d'une paix durable pour son nouvel État, le personnage semble constamment voler vers son inévitable destin tragique.

Du coup, cet épisode de Jour J n'est pas le meilleur de la série, en dépit du dessin travaillé et contrasté de Mr Fab.

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L'Homme de l'année, tome 1 : 1917 - Le Soldat..

Quelle déception ! Moi qui m’attendais à un coup de cœur …

Dotée d’une couverture magnifique, je me suis arrêté à cette BD. En tournant les pages, je me suis rassuré par un graphisme soigné et précis. Mais surtout, ce concept d’homme de l’année m’interpellait … En quatrième de couverture, je pus lire :

Le concept – Certains étaient des héros, d’autres des salauds, mais tous ont été au cœur d’événements qui ont marqué notre mémoire collective. Remontez le cours de l’histoire dans les pas de ces « anonymes » qui ont incarné leur époque, autant d’hommes de l’année » que vous n’oublierez pas de sitôt.

Le concept me convient donc … Et hop c’est parti, je me décide : je le prends !

Et la déconvenue …. Le scénario n’est vraiment pas à la hauteur et les personnages sont des caricatures aux caractères fortement manichéens. Il n’est même pas possible d’avoir un minimum d’empathie pour notre héros. Les rebondissements sont quasi inexistants et amenés de manière poussive. Les symboles sous-jacents qu’on a essayé de mettre en exergue s’en trouvent au final dévalorisés en les habillant d’oripeaux grotesques qu’on n’ose plus mettre si ce n’est que dans la presse de propagande en temps de guerre.

Donc au final, je n’ai pas aimé et cela m’a même énervé.

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