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4.44/5 (sur 8 notes)

Nationalité : Norvège
Né(e) : 1908
Mort(e) : 1994
Biographie :

Olav H. Hauge (1908-1994) est le plus grand poète norvégien de la seconde moitié du XXe siècle. Son oeuvre a été traduite dans une trentaine de langues.
Ola Hakonson Hauge, surnommé "le jardinier d'Ulvik" (du nom du village au bord d'un fjord où il passera sa vie), partage son temps entre l'écriture et les soins attentifs qu'il porte à son verger de pommiers, autant que le lui permettent les crises de schizophrrénie qui vont affecter 30 années de sa vie.
Il abandonne très tôt des études scientifiques pour se tourner vers la lecture qu'il découvre grâce aux rares visites d'un oncle émigré aux Etats-Unis.
Autodidacte, il apprend seul le français, l'allemand, l'anglais, pour lire, traduire et annoter des centaines de livres: Khayyam, Bashô, Thoreau, ¨Pound, Yeats, Whitman, Dickinson, Blake, Rimbaud, Baudelaire, Char, Bachelard, Brecht, Celan...
Ces annotations (à côté de la mention de ses récoltes) composent les quelques 5000 pages de son "Journal de l'âme".
Il publiera une quinzaine de recueils ainsi que si volumes de traductions diverses.
A partir des années 70 il est considéré comme une gloire nationale. Sa poésie, d'une forme classique à ses débuts, s'affranchit peu à peu de tous les codes, faisant de lui un important rénovateur de la poésie norvégienne.
Sont disponibles en français:
- "Cette nuit l’herbe est devenue verte", (2007) traduit du néo-norvégien par Eva Sauvegrain et Pierre Grouix, éditions Rafael de Surtis
- "Nord Profond", (2008) traduit du néo-norvégien par François Monnet, éditions Bleu Autour.
- "Bateau de papier", (2014) traduit du norvégien par Anne-Marie Soulier, illustré par Sandrine Cnudde, collection Po&psy princeps, éditions érès.
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Bibliographie de Olav Hakonson Hauge   (3)Voir plus

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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Il y a ce rêve

Il y a ce rêve que nous portons en nous
qu'une merveille adviendra,
qu'elle doit advenir -
que le temps va s'ouvrir
que les coeurs vont s'ouvrir
que la montagne va s'ouvrir
que des sources vont jaillir -
que le rêve va s'ouvrir,
qu'un beau matin nous glisserons vers le havre
portés par une vague dont nous ne savions rien.
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Le vieux poète a écrit un vers

Le vieux poète a écrit un vers
Et le voilà content, content comme une bouteille
de cidre quand le printemps y fait monter
une petite bulle de gaz
et que le bouchon va sauter.
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Depuis cette nuit l'herbe est verte

Depuis cette nuit l'herbe est verte.
Un oiseau s'essaie à chanter,
la brume s'élève,
le soleil paraît au-dessus des cimes blanches.
De tout temps, au matin
la joie tambourine sur son bouclier de cuivre.
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La nouvelle nappe

Jaune, la nouvelle nappe.
Et blanches, les pages neuves!
Sûr que les mots vont venir:
une si belle nappe,
un si beau papier!
La glace a recouvert le fjord,
les oiseaux viennent s'y poser.
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Ne viens pas avec toute la vérité (1961)
     
Ne viens pas avec toute la vérité,
ne viens pas avec l’océan pour ma soif,
ne viens pas avec le ciel quand
je demande une lampe,
viens avec une étincelle,
de la rosée,
un flocon,
comme les oiseaux emportent
des gouttelettes après le bain
et le vent
un grain de sel.
     
Traduit du néo-norvégien par François Monnet - p. 55.
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Olav Hakonson Hauge
Ce matin, à mon réveil,
les vitres étaient couvertes de givre,
je me tenais au chaud dans les braises d'un bon rêve,
et le poêle répandait
dans la pièce
la chaleur
d'une bûche mijotée toute la nuit
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Olav Hakonson Hauge

Aujourd'hui et demain

Je ne suis qu'une étincelle
du grand feu. Et de même que je fus
allumé dans les ténèbres
je m'éteindrai un soir.

Je suis le murmure de la vague
à cet instant. Tandis que
d'autres naissent, s'emplissent,
et que leurs aînées dorment.

Je suis la feuille
qui tremble dans ce printemps.
Une autre année ,
tu vacilleras dans la tempête .(...)

Tu posséderas toute la beauté
sur cette terre quand je l'aurai quittée
depuis longtemps et que les traces
de mes pas auront disparu.


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Olav Hakonson Hauge
Océan

Voici l'océan.
La solennité même,
immense et gris.
Mais comme l'âme
dans un moment de solitude
s'ouvre toute entière
reflétant les mille facettes
des abîmes secrets-
ainsi l'océan
par un matin bleu
s'ouvre au ciel
et à la solitude .
Regardez, la mer scintille
j'ai , moi aussi, des étoiles
et des profondeurs bleues.

("Sous la falaise")
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Olav Hakonson Hauge
Sommeil

Glissons
dans le sommeil dans
le rêve paisible-
glissons
deux boules de pâte dans
le bon four de la nuit.
Réveillons - nous
au matin,
deux pains de blé dorés.


(" Janglestra")
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...un bon poème
doit sentir le thé.
Ou la terre crue
et le bois fraîchement fendu.
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