La
science au verseau ; 1 : physique, antiphysique, transphysique
- Série de 5 émissions de Joël ANDRE.
Première émission : "Physique, anti-physique, transphysique" par
Olivier COSTA de BEAUREGARD, professeur à l'Institut Henri Poincaré.
- Une physique de la conscience ? C'est ce qu'inaugure la
réflexion actuelle.
- Pour Olivier COSTA de BEAUREGARD, le déploiement du psychisme sur le plan spatio-temporel donne lieu aux faits de voyance...
Lagrange, dès 1788, dans sa « mécanique analytique », avait proposé de considérer le temps t comme une coordonnée analogue à celles x, y, z de l’espace. Mais c’est seulement la découverte de la métrique de l’espace-temps par Poincaré, en 1905, et son exploitation systématique par Minkowski, en 1908, qui ont révélé toute la portée d’une « spatialisation du temps » dans le champ entier de la physique mathématique sous l’égide de la théorie de la relativité.
Par définition générale la « quantité d’information » I est le logarithme de l’étendue des possibles, c’est-à-dire de l’inverse de la probabilité. […]
Il se trouve que ce concept, noté, I, se retrouve en mécanique statistique sous le nom d’entropie changée de signe, ou « néguentropie », notée N. Au total, donc :
I = N = - Log P.
Le physicien J.S. Bell... démontre que la notion de localisation d'une particule est mathématiquement incompatible avec les prédictions statistiques de la théorie quantique. Autrement dit, en en clair, toute théorie qui voudrait décrire le réel plus profondément le réel que ne le fait la mécanique quantique lui serait nécessairement contradictoire quant à ses prédictions vérifiables. Il y a donc une limite au savoir, comme une obligation de non-science à partir de frontière précisément définies.
Ce que livre essentiellement le « calcul ondulatoire des probabilités » est une « probabilité de transition » entre un ensemble de « préparations initiales » et un ensemble de « mesures finales » effectuées sur un « système physique ».
La théorie-cadre, ici, sera la mécanique quantique relativiste, le mariage relativité-quanta avec, dans la corbeille des noces, l’algèbre des probabilités de Laplace comme bibelot-souvenir, et l’algèbre ondulatoire des probabilités de Dirac comme appareil électroménager.
La relativité pense le passé, le présent et le futur « à la fois », ce qui ne veut pas dire en même temps ; elle considère donc le passé et le futur comme « existant » ni plus ni moins que le présent.
Qu’est-ce donc en physique qu’une constante universelle ? C’est le coefficient de mutuelle conversion de deux grandeurs précédemment considérées comme indépendantes.
A vrai dire le « paradigme » […] d’un « temps déployé en acte » s’honore d’une ascendance bien antérieure à 1905. Fermat vers 1626, Euler vers 1736, Maupertuis vers 1744 ont proposé des « principes variationnels » dont l’algorithme est une intégrale portant sur un temps étalé entre un « instant initial » t1 et un « instant final » t2.
[…] l’équivalence universelle entre une néguentropie N exprimée en unités thermodynamiques et une information I exprimée en bits est donnée par la formule
N = k (Ln 2) I,
Où Ln note le « logarithme de Neper », de base e […].
[…] ce que je considère être la proposition essentielle du présent Essai : identifier purement et simplement le concept de la causalité physique à celui de la probabilité conditionnelle.