La beauté dans les êtres comme d'ailleurs dans tout le reste, c'est leur symétrie et leur mesure ; pour qui pense ainsi, l'être beau ne sera pas un être simple, mais seulement et nécessairement un être composé ; de plus le tout de cet être sera beau ; et ses parties ne seront pas belles chacune par elle-même, mais en se combinant pour que leur ensemble soit beau. Pourtant si l'ensemble est beau, il faut bien que ses parties soient belles, elles aussi ; certainement, une belle chose n'est pas faite de parties laides, et tout ce qu'elle contient est beau.
Ennéades, 1, 6, trad. Émile Brehier, Paris, Les Belles Lettres, 1989, p. 96.