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Citation de Woland


[...]
A L'ANGLE SUPERIEUR DROIT, ENCART SUR DES ETAGERES COUVERTES DE LIVRES.

BLOOD (hors-cadre et rappelant à l'ordre son interlocutrice - Même s'il a été à deux doigts de la violenter quelques minutes plus tôt, il a recouvré, lui aussi, son ton habituel) : Eh, un peu de respect !

ALICE (hors-cadre et faisant mine de s'offusquer de la sottise qui, laisse-t-elle entendre, afflige son interlocuteur, lequel n'a pas saisi la profondeur de sa pensée) : C'est un compliment !

GROS PLAN SUR SON VISAGE, CETTE FOIS SOURIANT, AU-DESSUS DE LA BANQUETTE.

ALICE (redevenant la petite fille qu'elle aime tellement à être avec le Chapelier) : Eh, eh, quand je parle avec toi, je me trouve trop sérieuse ...

ELLE S'EST RETOURNEE SUR LE DIVAN, LES MAINS CROISEES SUR SON TABLIER, SÛRE ET CERTAINE QUE LE CHAPELIER NE SAURA PAS RESISTER A LA TENTATION. DE FAIT, UN GROS POINT D'INTERROGATION SE FORME DERRIERE ELLE.

BLOOD (hors-cadre et acceptant finalement de rentrer dans le jeu) : Qu'est-ce que tu veux dire par là ?

ALICE (de son air "sage-comme-une-image") : Tu m'insupportes, mais je t'envie quand même un peu ...

LE SILENCE SE PROLONGE UN TEMPS SOUS LA FORME D'UNE BULLE CONTENANT : "..." PLAN HORIZONTAL SUR UN CHAPELIER APAISE ET ADOSSE DERRIERE LA BANQUETTE TANDIS QU'ALICE RECHERCHE SA TASSE DE THE : LES EMOTIONS DONNENT SOIF.

ALICE (sa tasse à la main et avouant) : Si j'étais comme toi, je n'aurais sans doute pas de regrets !

BLOOD (savourant la sensation d'apaisement qui est désormais la sienne) : Tu crois ça ?

GROS PLAN SUR LE VISAGE ETONNE D'ALICE. ELLE EST CADREE AUX EPAULES ET TIENT TOUJOURS SA TASSE ENTRE LES MAINS. DERRIERE ELLE, LES MURS COUVERTS D'ETAGERES ET LE HAUT DE LA BANQUETTE DERRIERE LAQUELLE SE TIENT TOUJOURS LE CHAPELIER.

ALICE (se demandant s'il se moque d'elle) : Tu en as ? Toi ?!

BLOOD (hors-cadre, ton d'évidence) : Non, vu que je pense que ça ne sert à rien ...

RETOUR EN GROS PLAN SUR LE VISAGE D'ALICE QUI SOURIT.

ALICE (un peu ironique à son tour) : Ton sens du tact m'étonnera toujours ...

ELLE PORTE SA TASSE A SES LEVRES. ELLE EST CADREE DE PROFIL, A LA TAILLE.

ALICE (d'un ton un peu songeur) : Rassure-toi ... Je n'ai aucune envie de te ressembler ... Mais j'aimerais ne pas avoir de regrets !

NOUVEAU PLAN. LE CHAPELIER N'A PAS CHANGE DE PLACE, DERRIERE LA BANQUETTE. ON COMPREND QUE, DE L'AUTRE CÔTE, ALICE S'EST RASSISE.

ALICE (d'un ton tranquille et probablement toujours aussi inconsciente que le Chapelier n'avait pas mémorisé la promesse faite à Goround - sinon, c'est, comme le dit Ace, une vraie "petite peste" mais avouons qu'elle a quelques excusees...) : Et sache que si j'étais en route pour le Parc d'Attractions, c'était pour honorer la promesse faite à Hallowe'en ... Sauf que Dee et Dum m'en ont empêchée !

BLOOD (même si l'on ne voit pas ses yeux, on comprend qu'il se rappelle maintenant le gage donné à Goround par Alice - et, du même coup, il réalise qu'il était prêt à user de forts mauvais procédés à son encontre alors que, finalement, elle n'était en rien fautive - D'un ton faussement naturel et qui s'essaie là encore au sarcasme pour dissimuler peut-être une certaine gêne - ou ce qui, chez lui, y ressemble le plus) : Je comprends que tu ne te sois pas fait prier ! ... (N'oubliant pas de prêcher pour sa chapelle personnelle) : Si j'étais toi, je n'irais pas !

GROS PLAN SUR LA TASSE QU'ALICE VIENT DE TERMINER.

ALICE (hors-cadre et logique) : Il faut bien commencer quelque part, non ?

LE DESSINATEUR ETIRE LE PLAN ET NOUS OFFRE, UNE FOIS DE PLUS, UN MERVEILLEUX PORTRAIT DE LA JEUNE FILLE, TOUTE SOURIANTE ET LA TÊTE A DEMI TOURNEE VERS LE CHAPELIER.

ALICE (avec une douceur touchante) : Je dois accepter les règles à ma façon ...

PLAN RAPPROCHE SUR SON VISAGE ETONNE ET QUI QUEMANDE, C'EST TRES CLAIR, L'ACCORD DU CHAPELIER.

ALICE (d'abord interloquée) : ! ... (Cette fois-ci têtue) : C'est déjà un progrès, non ?


DEVANT LE SILENCE DU CHAPELIER, ELLE SE RETOURNE. GROS PLAN SUR SON VISAGE, D'ABORD DANS UN ENCART, PUIS DANS UN CADRE PLUS LARGE. ELLE CONTINUE A QUEMANDER ET IL LA FAIT ATTENDRE PAR PUR PLAISIR.

ALICE (hésitante mais rassurée avant même qu'il ait parlé) : Tu crois ... que je suis plus positive qu'avant ?

PLAN EN CONTRE-PLONGEE. LE CHAPELIER, ADOSSE A LA BANQUETTE, ASSIS SUR LE SOL, SOURIT, MONTRANT SON PROFIL DROIT. ALICE S'EST RETOURNEE, PREFERANT SEMBLE-T-IL CONTEMPLER LA TABLE. ELLE SOURIT AUSSI.

BLOOD (sincère et ayant pratiquement recouvré sa nonchalance habituelle) : Je ne sais pas si tu es plus positive ... Mais tu t'es endurcie !

ALICE (sans le regarder mais très heureuse de cette appréciation parce que, justement, c'est lui qui la lui donne et qu'elle sent bien qu'il ne lui ment pas) : Tu as raison ... Si tu m'avais parlé comme ça il y a quelque temps, je ne sais pas si j'aurais été aussi calme ! ... (Dans un petit encart où l'on distingue une fossette sur son visage) : Oui, c'est sûr que je suis prête à tout entendre maintenant ... [...]
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