On peut passer des heures dans le Bayon, des jours, dehors, dedans, frôlant de l’œil ces bas-reliefs au grain doux, cette semoule pétrifiée de scènes familières, de batailles, ici, là, sous le miracle khmer d’un ciel bleu souriant, on peut s’y prélasser ou s’y promener, d’une sérénité soudain illimitée… Je parcours cette énorme sculpture de sourires avec le sentiment humble que cette utopie concrétisée affirme : le divin est en nous. Les sourires du Bayon exigent juste un souverain abandon.