Si tout est l'Etre, est-ce que les objets apparaissent en tant que son propre Soi, qui est Béatitude-Conscience-Etre ?
- Oui, c'est ainsi qu'ils apparaissent.
Quelle que soit la direction dans laquelle je regarde, il y a la perfection absolue. La vraie nature de toutes les eaux sacrées est la conscience bienheureuse. La vraie nature de tous les versets à la gloire du Seigneur est la béatitude. En dehors de moi, quelle autre forme peut exister ?
Y a-t-il une manière logique de conclure que tout n'est que conscience ?
- Oui, il y en a une.
La diversité de l'univers entier, qui dérive d'une erreur de perception du mental et apparaît réelle, n'est-elle pas seulement la conscience témoignant son existence ? Ainsi tout, à commencer par la libération et en incluant la pureté et l'impureté, la joie et la peine, ce qui est et ce qui n'est pas, tout est l'Etre et l'Etre uniquement.
Puisque les trois sortes de différences n'existent pas, tout n'est que conscience. La certitude de l'existence de la conscience se formule de cette manière :
Comme il n'existe absolument rien qui diffère de la conscience, les cinq éléments ainsi que les cinq sens et les cinq organes sensoriels, tout cela est la conscience et rien que la conscience. Tout ce qui est au commencement, au milieu et à la fin est aussi la conscience et rien que la conscience. L'indescriptible illusion est aussi la conscience. Celui qui perçoit tout et l'acte de percevoir sont aussi la conscience.
Puisse le Soi unique, qui apparaît en tant qu'objets différents de la même manière que l'or prend la forme du moule dans lequel est il est coulé, être notre guide et soutien dans la composition de ce texte, Sorupa Saram, qui proclame que la nature du monde n'est que conscience.
Comme il n'existe absolument rien qui diffère de la conscience, les cing éléments ainsi que les cinq sens et les cing organes sensoriels, tout cela est la conscience et rien que la conscience. Tout ce qui est au commencement, au milieu et à la fin est aussi la conscience et rien que la conscience. L'indescriptible illusion est aussi la conscience. Celui qui perçoit tout et l'acte de percevoir sont aussi la conscience.
Puisque chacun demeure en tant que "Je" et déclare être ce "Je", il n'y a rien d'autre que "moi", y compris Iswara. La même personne est appelée tour à tour fils, frère, père, mais son corps en sera-t-il changé pour autant ?
Que les noms soient nombreux ne rend pas le Soi multiple.
Qui était celui qui demeurait en tant que «Je» l'ego? Si je le vois, je ne le laisserai pas prendre la forme du corps. Seul le « Je » dont la forme est la conscience est le véritable « Je ». Tous les autres «Je» seront asservis à une forme et connaîtront la naissance et la mort.
Même si je porte le fardeau de la famille et qu'elle me suit partout comme mon ombre, même si le nuage nommé maya voile ma vue, je suis indubitablement le soleil de la connaissance qui resplendit de lui-même en tant que pure lumière et demeure le témoin du monde.
Je déclare : «Si leur mental est tourné vers l'intérieur et veille sur la lumière [le Soi] au lieu de s'extérioriser, tous les êtres de cette Terre sont capables de voir le Soi tout comme je l'ai vu. »