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Critiques de Unohana (9)
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Ginza Neon Paradise

Après avoir découvert Unohana la semaine passée, j'ai eu envie d'explorer sa bibliographie et on m'a conseillé pour cela Ginza Neon Paradise. Il n'en fallait pas plus pour me pousser à acheter ce titre dont la couverture aux belles teintes sépia me faisait déjà envie.



Dans ce oneshot, la mangaka part dans un tout autre univers que dans On entend son cri sans que l'on voie ses larmes..., le précédent titre que j'avais lu d'elle, et pourtant on y retrouve aussi ce petit quelque chose qui la caractérise bien avec cette ambiance un brin douce-amère et très mélancolique qui parcoure les deux.



Ici, l'on suit deux amis d'enfance qui se retrouvent avec la Seconde Guerre Mondiale. Le premier, Takahiko est le fils un peu turbulent d'une riche famille qui revient à Ginza après avoir été mobilisé. Le second, Aoi est issu d'une famille plus humble et a fait des études pour être professeur d'anglais, il sert désormais d'interprète à l'occupant mais surtout il attendait depuis longtemps le retour de Takahiko. Alors quand celui-ci se pointe la bouche en coeur alors qu'il n'avait pas donné de nouvelles depuis 3 ans et qu'Aoi craignait qu'il soit mort, ce dernier lui met littéralement son poing dans la figure.



Dès les premières pages, j'ai été embarquée par l'atmosphère de l'histoire. L'autrice restitue à merveille cette époque des années 30-40 au Japon et plus particulièrement dans le quartier de Ginza. On y sent parfaitement le regard d'après-guerre porté dessus qui confère une vraie douce mélancolie au titre. Par petites bribes on apprend qu'elle y était la vie avant, pendant et après la guerre. La mangaka ne nous épargne pas et parsème son histoire de vrais faits historiques, ce que j'ai adoré. Et à l'image de sa couverture, on plonge vraiment dans cette ambiance d'un autre temps, entre tristesse et mélancolie.



La romance qui est coeur de l'histoire et à l'image de cette atmosphère si particulière. L'autrice a su saisir, je trouve, les pensées d'un autre temps des deux héros. Ils se connaissent depuis toujours, sont très proches, mais quelque chose les empêche d'aller plus loin. Il faut qu'un drame se noue pour les pousser à se l'avouer. En effet, à l'époque, l'homosexualité était tout sauf la norme et c'était même sûrement honteux de se l'avouer. Il faut donc beaucoup de courage à nos héros. Leur histoire est très belle. Elle est lente, douce et se construit naturellement entre présent et flashback du passé. Elle n'est pas simple pour autant, parce qu'il faut à la fois accepter justement ce passé, arrêter de s'interdire d'oser et apprendre à s'accepter pour avancer. J'ai beaucoup beaucoup aimé. Pour une fois, je n'ai pas eu de préférence et j'ai autant aimé l'un que l'autre, Aoi parce qu'il est honnête, sincère et persévérant, et Takahiko parce que c'est quelqu'un de solaire mais fragile et complexe derrière ses beaux sourires. Les deux font vraiment la paire.



Ajoutez à cela, de l'humour, un contexte bien fichu avec une belle représentation de Ginza et une représentation assez juste de certains Américains pendant l'occupation, ainsi que des Japonais d'alors, des héros avec de vraies personnalités et des buts affichés (le cinéma pour l'un, l'anglais et le professorat pour l'autre), et vous aurez une histoire belle et mature, très prenante à lire.



Les dessins ne gâchent rien en plus. Alors que dans son précédent titre (On entend son cri sans que l'on voie ses larmes...), j'avais été déçue par la différence entre la couverture et les pages intérieures, ce n'est pas du tout le cas ici. Son trait est précis et très expressif. Il est moins brut et plus fin. Elle parvient très bien à rendre les différentes atmosphères : arrogance d'avant guerre, fébrilité pendant, espoir désabusé ensuite. La peinture de Ginza et de sa vie nocturne est saisissante. Bref, j'ai tout aimé.



Pour conclure : Ginza Neon Paradise fut vraiment une très bonne surprise. Je ne m'attendais pas à aimer autant ce titre dans lequel la romance ne fait pas tout, ce qui est rare dans un boys love. Il y a un vrai contexte intéressant et travaillé, un contexte historique en prime, ce que j'adore. Je continuerai sûrement à suivre l'autrice pour voir si elle a d'autres petites pépites comme ça.
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The Dog and Waning Moon

Nous sommes prévenus : "pour public averti". Ce manga de type yaoi est surprenant à plus d'un titre : on sait, grâce aux albums de Tagamé ("Le mari de mon frère" par exemple) que ce genre se donne entière liberté pour évoquer les relations amoureuses et sexuelles "pour public averti", mais cet ouvrage m'a profondément surpris (c'est peut-être que je ne suis pas un mangaphile bien assidu). Il raconte, de manière très émouvante, parfois un peu trop, l'histoire d'amour difficile et à éclipses entre un entraîneur de boxe et son élève (sensiblement du même âge). Pourtant, le dessin des corps, les visages, les milieux, rien n'évoque la boxe de façon réaliste : pas de gros muscles à la Tagamé, pas de grands crochets à assommer un boeuf, presque aucune blessure (sauf les morales) et surtout, aucune espèce de domination - bien que le thème soit évoqué- , quelle qu'elle soit. Au contraire, des visages gracieux, des membres filiformes, une esthétique de l'image et des regards que certains pourraient trouver maniérée, trop délicate. Pas moi. J'ai été très sensible au décalage entre le sujet et la façon de le traiter, très ému aussi, et j'ai beaucoup aimé la stylisation du dessin, la discrétion relative de la sexualité (presque pas explicite), la complexité des échanges, et tout cela m'a beaucoup touché. C'est à ce jour un des plus beaux mangas que je connaisse, mais j'en connais très peu. Cela dit, je ne comprends absolument pas le titre, qui doit s'expliquer dans d'autres épisodes.
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On entend son cri, Sans que l'on voie ses l..

Avec sa couverture aux couleurs toutes douces et estivales, et son titre sous forme de haïku, j'étais à peu près sûre d'apprécier ce boys love d'Unohana, une autrice qui m'avait habituée à des couvertures un brin plus sulfureuses qui du coup m'attiraient moins.



Dans cette jolie petite romance, nous faisons la connaissance de Rin, un étudiant en dernière année qui fait toujours la tête et n'est pas très sociable. Celui-ci fascine son voisin, le charmant et solaire, Aizawa, qui va tout faire pour se rapprocher de lui. Au coeur de l'été et sous un soleil de plomb, il va entreprendre de faire fondre ses défenses mais ce n'est pas toujours si facile quand elles ont été érigées depuis si longtemps.



J'ai d'abord été surprise quand j'ai ouvert ce titre par les dessins à l'intérieur qui n'ont pas vraiment la beauté, la douceur et la poésie de celui de la couverture. J'ai ainsi de suite senti que j'allais être face à quelque chose d'un brin plus âpre que ce que je croyais.



Je n'ai pas été détrompée au fur et à mesure que je rentrais dans l'histoire. Si l'un des héros, Aizawa est lumineux, jovial, toujours souriant et plein d'allant, l'autre, Rin, est bien plus sombre et torturé. C'est un homme qui a été blessé de la pire des façons autrefois par sa famille et qui a perdu la capacité à faire confiance aux autres. Du coup, même si Aizawa est attiré par lui et par les qualités qu'il tente de cacher, ce ne sera pas facile pour lui de parvenir à ses fins pour avoir une vraie et saine relation de couple.



J'ai beaucoup aimé les deux personnages. Leurs différences sont moins marquées que je l'aurais cru. Leur évolution est subtile aussi, même si les nombreuses scènes de sexe pourraient faire croire le contraire. C'est d'ailleurs la seule petite maladresse pour moi. J'aurais préféré plus de pages à développer leur couple hors de la chambre. Mais la rencontre de ces deux âmes est un beau moment, de même que le gain progressif d'une confiance mutuelle entre eux. J'ai apprécié que l'autrice offre un vrai background à Rin et qu'elle parvienne à le creuser un peu le temps de cet unique volume. Elle aborde des thèmes comme la pression familiale, l'abandon, le deuil, etc, le tout dans le cadre des grandes entreprises familiales japonaises. C'est bref mais intéressant et éclairant.



En conclusion : L'histoire est bien rythmée. La romance avance d'un bon pas. Elle n'est ni trop cul-cul, ni trop vulgaire. Elle trouve rapidement son équilibre avec de beaux sentiments et un peu de sexe. Les dessins ne sont pas aussi beaux que j'aurais aimé mais ils dégagent une vraie force et une grande expressivité. Ce titre fait donc partie, pour moi, du haut du panier de la production yaoi chez nous. Ce n'est pas un coup de coeur mais c'est tout de même une très bonne lecture.
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On entend son cri, Sans que l'on voie ses l..

Je pensais que ce manga était un recueil de nouvelles de part le titre. En réalité non. Dès le début, on nous explique que le titre est un haïku et que l'histoire le reflète parfaitement. J'ai été très surprise par ce début.





L'histoire est assez simple. Aizawa va veiller sur son voisin dont il est tombé amoureux. Ce voisin est pour le moins atypique puisqu'il ne parle à personne et se montre très froid et distant. Aizawa est l'inverse : sociable et souriant et un peu de manipulation. L'histoire se déroule sur plusieurs années.





Les graphismes concernant Rin sont différents de ce que l'on voit et tant mieux. Aizawa est plus classique. Ce mélange est surprenant. Ce manga parle des différences sociales, de la difficulté à surmonter certaines épreuves (surtout pour Rin). J'ai adoré le frère de Rin. Il y a un manga qui lui est consacré. Cependant, ce manga n'est pas à mettre entre toutes les mains de part des scènes pour le moins explicites.





En bref, ce manga était sympa. Il aurait pu l'être encore s'il y avait eu moins de scènes explicites qui ne sont toujours utiles à l'histoire à mon avis.
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Les caprices du Jaguar, tome 1

Un premier tome plutôt sympathique, qui est plus construit qu'au premier abord. Il ne faut pas s'arrêter au première pages, qui, faut le dire, ne sont que des parties de jambes en l'air. Par la suite, l'histoire de pose, ainsi que la mise en couple des deux héros. C'est encore un peu brouillons, mais rien de bien dérangeant. Je lirais la suite avec plaisir, histoire de savoir certain détail.
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The Dog and Waning Moon

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Un yaoi très agréable à découvrir.
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Ginza Neon Paradise

Une belle romance entre deux hommes au sein d'un Japon d'après guerre. Lecture et graphisme agréable. On ne tombe pas dans un cliché de beaucoup de yaoi, avec l'hétéro qui se retrouve séduit par un homo, qui se dit "non non non je suis hétéro, je ne coucherai jamais avec un garçon" pour au final céder au garçon... Non là nous sommes sur deux amis d'enfance, qui éprouve une tendresse l'un pour l'autre, qui se sont aimés le temps d'une nuit avant le départ de l'un pour guerre et qui se retrouvent et se redécouvre près 3 ans d'absence...
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The Dog and Waning Moon, tome 3

Au fil de ses trois volumes, The Dog and Waning Moon n'aura donc fait que se bonifier, en nous laissant sur une impression très satisfaisante, d'autant plus que la fin est soignée.
Lien : https://www.manga-news.com/i..
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On entend son cri, Sans que l'on voie ses l..

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Le récit est agréable et touchant, idéal pour l’été.
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