AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de FRANCKESTIN


Une fille fort riche avait fait une promesse de mariage à deux mages, et,
après avoir reçu quelques mois des instructions de l’un et de l’autre, elle se
trouva grosse. Ils voulaient tous deux l’épouser. « Je prendrai pour mari, dit elle, celui des deux qui m’a mise en état de donner un citoyen à l’empire.
– C’est moi qui ai fait cette bonne oeuvre, dit l’un.
– C’est moi qui ai eu cet avantage, dit l’autre. – Eh bien ! répondit elle,
je reconnais pour père de l’enfant celui des deux qui lui pourra donner
la meilleure éducation. » Elle accoucha d’un fils. Chacun des mages veut
l’élever. La cause est portée devant Zadig. Il fit venir les deux mages.
« Qu’enseigneras-tu à ton pupille ? dit-il au premier. – Je lui apprendrai,
dit le docteur, les huit parties d’oraison, la dialectique, l’astrologie, la
36
démonomanie, ce que c’est que la substance et l’accident, l’abstrait et le
concret ; les monades et l’harmonie préétablie. – Moi, dit le second, je
tâcherai de le rendre juste et digne d’avoir des amis. » Zadig prononça :
« Que tu sois son père ou non, tu épouseras sa mère. »
Commenter  J’apprécie          30





Ont apprécié cette citation (3)voir plus




{* *}