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Citation de finitysend


Divertissement donné par un Syracusain. — Digression sur les parfums, l'éducation des femmes, la danse et l'ivresse.
Dès qu'on a retiré les tables, fait les libations et chanté le péan, il entre, comme divertissement, un Syracusain, suivi d'une excellente joueuse de flûte, d'une danseuse merveilleuse par ses tours, d'un garçon fort joli, jouant de la cithare et dansant à ravir. L'homme qui faisait voir ces merveilles en tirait de l'argent. Quand la joueuse de flûte eut assez flûté, le cithariste assez joué de la cithare, et que tous deux parurent avoir suffisamment amusé : « Par Jupiter ! dit Socrate, tu nous traites splendidement, Callias ! Ce n'est point assez d'avoir servi un repas magnifique ; tu nous donnes un spectacle et une musique des plus agréables. » Alors Callias : « Mais si l'on nous apportait encore des parfums, nous jouirions de leur senteur. — Pas du tout, reprit Socrate; de même que tel vêtement convient à une femme, tel autre à un homme, ainsi tel parfum convient à un homme, tel autre à une femme ; et jamais homme ne se parfume pour un autre homme. Cependant les femmes, et surtout les jeunes épouses, comme celles de Critobule et de Nicératus, se plaisent aux parfums; [elles aiment à en exhaler l'odeur. Mais celle de l'huile des gymnases paraît aux hommes plus agréable qu'un parfum ne l'est aux femmes, au moment où ils la respirent, et plus désirable quand ils ne la respirent pas. Qu'un esclave et un homme libre se parfument, tous deux à l'instant même exhaleront une égale senteur; mais l'odeur que répandent les exercices libéraux a besoin d'application et de temps pour acquérir cette suavité qui caractérise l'homme libre. » Alors Lycon : « Cela va bien aux jeunes gens ; mais nous qui ne fréquentons plus les gymnases, quelle odeur devons-nous exhaler ? — Par Jupiter! celle de la vertu, dit Socrate. — Et où prend-on ce parfum? — Ce n'est pas, ma foi, chez les parfumeurs. — Où donc enfin? — Théognis nous l'apprend :

L'honnête homme du bien te montre le sentier;
Le méchant te corrompt et te perd tout entier. »

Xénofon . Le banquet , II
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