De pratique d'organisation, la science de l'information est donc devenue une science sociale rigoureuse qui prend appui sur une technologie tout aussi rigoureuse. Elle a pour objet l'étude des propriétés générales de l'information (nature, genèse, effets) et l'analyse de ses processus de construction, de communication et d'usage. (page 28)
Les concepts scientifiques et techniques sont des concepts univoques qui font des connaissances scientifiques et techniques des connaissances objectives ou tendant à l'objectivité.
Ils se caractérisent par le fait qu'ils n'ont ou tendent à n'avoir qu'un seul sens pour recouvrir un ensemble défini de phénomènes. Ils diffèrent en cela des concepts langagiers, par nature équivoques, qui recouvrent plusieurs phénomènes et sont susceptibles de glissement de sens, de métaphores ou d'associations incongrues(1).
(1) Pour un anthropologue, le terme "culture" n'a pas le même sens que pour un romancier ou un agriculteur. (page 57)
De ce fait, les praticiens de la science de l'information et les professionnels du secteur, éditeurs, libraires, documentalistes, bibliothécaires, archivistes, conservateurs, concernés par la création, le stockage, la communication et l'usage de l'information, ont à examiner leurs rôles futurs, plus proches de l'information, plus éloignés du livre, du document, de l'objet. (p.119)
On comprendra donc que, face à ces forts fétichismes, conservateurs, bibliothécaires, documentalistes auront du mal à accepter l'introduction de l'électron et de l'informatique. Mais, rassurons nous, ingénieurs et techniciens avaient difficilement intégré l'électricité à la fin du XIXe siècle ! (p.96)
L'Information.
C'est une signification transmise à un être conscient par le moyen d'un message inscrit sur un support : imprimé, signal électrique, onde sonore, etc.