Il paraît que la douleur rend plus fort, que ça blinde, il paraît. Que ça fait de vous un homme. Il paraît. Ces dernières années, j’ai traversé pas mal de deuils, des morceaux de cœur, perdus en chemin. Chacun d’entre eux est un bout de cette cuirasse, ça fait comme une armure. Personne ne te dit jamais que cette armure est lourde. Qu’elle te ralentit, t’isole. Te paralyse. Petit à petit la douleur te transforme en une sorte de bloc en béton armé. Mais au fond de ce bunker, il y a toi.