Il avait 2 ans lorsqu'il a quitté le Maroc avec le reste de sa famille pour immigrer au Canada. Ses parents ont ouvert sur le boulevard Saint-Laurent un bureau de poste qui leur permettait de bien gagner leur vie.
À 18 ans, un braquage raté l'envoie au pénitencier pour trois ans. Il atterrit dans «la jungle» - une aile du pénitencier Leclerc qui abritait principalement des détenus d'origine étrangère: Haïtiens, Jamaïcains, Arabes. En prison, il se lie d'amitié avec des Haïtiens de Montréal-Nord dans l'entourage des Master B, ancêtres des Bo-Gars, gang d'allégeance rouge devenu les Bloods aujourd'hui.
A l'âge de 19 ans, il a été impliqué dans un des attentats les plus cruels de la guerre des gangs. Un épisode de violence qui a fauché deux vies (une adolescente de 15 ans enceinte de 5 mois et un jeune homme dans la vingtaine ont été tués), bouleversé et brisé plusieurs personnes, et semé la terreur dans les rues du quartier Saint-Michel.
Pour avoir voulu devenir un gangster et "faire son nom" dans le milieu, Ziad a été condamné à une peine d'emprisonnement à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans.
En 2010, il choisit de raconter la vérité, sa vérité, en se confiant au journaliste Vincent Larouche dans "Moi, Ziad, soldat des gangs de rue".