S'il fait jour, accueille la vie, s'il fait sombre, cherche la lumière, s'il fait nuit, éclaire le monde avec ton coeur.
Ce que je veux dire, c'est que ce sont les choix que nous faisons qui nous rapprochent ou nous éloignent de la réussite. Tout comme le choix de regarder derrière ou devant, porter son attention, c'est penser une chose plutôt qu'une autre. Et des choix, nous sommes programmés pour en faire toute notre vie. Mais tu l'auras compris, certains nous sont plus utiles que d'autres. Choisir entre deux marques de dentifrice n'aura pas le même impact que choisir entre deux perceptions d'un même monde. Par exemple, nous pouvons décider de croire que le monde agit sur nous ou que c'est nous qui agissons sur lui. Nous pouvons penser que nous serons incapables de nous relever d'une épreuve ou que ce qui ne nous tue pas nous rend plus forts. Nous pouvons être convaincus que la vérité est extérieure ou profondément ancrée en nous, etc. Tous ces choix ne sont que des chemins neuronaux qui nous emmènent dans une direction donnée.
- [...] Bien qu'on ne t'ait dérobé que du matériel, je suppose que ça doit franchement te faire chier, non?
- En effet, c'est un euphémisme. Je me rends compte à quel point je m'y étais habitué; et c'est ce qui m'agace le plus, je crois.
- Je te comprends, c'est vrai qu'on s'habitue très vite au confort que ces objets nous procurent. C'est à se demander si ce n'est pas fait exprès. C'est peut-être là leur véritable rôle, qui sait?
- Je ne comprends pas ce que tu veux dire, répond Matt, la tête ailleurs.
- Je veux dire que la société crée des besoins que nous convertissons en confort. On devient ensuite prêt à tout pour le maintenir, parfois au détriment de notre véritable nature. Mais, encore une fois, c'est peut-être voulu.
On ne voit que ce que l'on est prêt à voir, on ne vit que ce que l'on est prêt à vivre, on ne rencontre que ceux qu'on est prêt à rencontrer...