C'est l'histoire d'une famille d'Algérie ; citadine et aisée, il faut le préciser. D'une petite ville de la Mitidja. Au départ, dans les années 20, c'est une cohabitation pacifique, mais pas fraternelle, avec les Européens. Et, pourtant, une alliance (grâce à l'amour réciproque de deux jeunes gens, la jeune fille européenne et le garçon musulman, ayant grandi ensemble) entre deux familles. De petits
de tout petits industriels.
La suite, on le devine : deux cultures, deux pays, deux terres (L'Algérie et la France)
un certain rejet par les autres, d'autres mariages, des décès, l'Indépendance, la lutte pour une vie meilleure et décente, le tout sans trop se poser de questions sur son identité. L'Algérie, terre maternelle, la religion pratiquée simplement et librement ! Largement suffisant pour construire, instruire et produire de l'humain. Puis, tout bascule dans l'horreur et l'inhumain au début des années 90. L'islamisme. Le terrorisme. Les meurtres gratuits dont celui du père, un brave homme dont le seul tort était de ne pas se rendre régulièrement à la mosquée du quartier. Des pratiques religieuses et sociales imposées
et, l'exil presque s'imposant de lui-même. Avoir une arrière-grand-mère d'origine française, limousine qui plus est, ça sert ! Passeports français, visas pour tous, vite fait
l'installation en France
la galère
les retrouvailles très difficiles avec l'emploi stable et bien rémunéré
mais, aussi, d'un côté, l'incompréhension des Français dits de souche, de l'autre, une religiosité rampante teintée d'islamisme intolérant et l'envoi de recrues en Afghanistan
la famille se reconstitue autour de la matriarche
Des hauts, des bas. Une déconstruction- reconstruction difficile mais finalement réussie
seulement grâce à la volonté de réussir, la tolérance et la liberté. Les choses changeront-elles avec la mort de la matriarche, petite fille de pieds-noirs limousins, devenue musulmane et algérienne bon teint ? Enterrée en France bien qu'elle ait souhaité l'être auprès de son époux, en Algérie. Le choix est fait. Une intégration en voie de réussite ?
Avis: Les sagas familiales sont toujours lourdes à lire, tout particulièrement lorsque tout est en un seul ouvrage. Avec des histoires qui se chevauchent de manière inattendue, parfois dans le même chapitre .Tout va trop vite. Et, l'histoire du pays en «diagonale», à travers des dates et périodes-phares et des évènements bien souvent dramatiques, alourdit le récit..Bof ! on s'y est habitué.
Commenter  J’apprécie         100