Si la connaissance des humanismes historiques de l'Occident est utile, ce n'est pas essentiellement pour accumuler des connaissances. C'est parce qu'elle peut servir de support à la connaissance de soi-même et à la réalisation par chacun de sa propre humanité. Toutes les déjà apportées à la question générale "Qu'est-ce que l'homme?" sont précieuses seulement dans la mesure où elles servent de jalons et d'étincelles sur le chemin de la question personnelle "Qui suis-je?" Réfléchir sur soi ne se fait pas tout seul. Si la vérité est singulière, la quête est collective. Nous nous aidons tous mutuellement à nous accomplir personnellement. L'homme est une abstraction, et seul celui qui se connaît lui-même arrive à dire quelque chose d'universel qui peut aider tous les autres hommes à se connaître eux-mêmes.