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Citation de enkidu_


Le temps est venu où l’homme, où la vie personnelle, pour s’accroître, doit se retremper dans une vie collective. L’individu qui ramène tous ses soins à soi pourrit comme une plante trop arrosée. L’homme ne s’augmente qu’en s’oubliant, et sur ce point les prescriptions de la morale sociale d’aujourd’hui s’accordent parfaitement avec les éternelles prescriptions de la morale religieuse. Il faut revenir à cette vie en commun, où l’âme s’exalte autant que la vanité s’y abîme. Dans cette révolution des valeurs, tous les grands mots changent de sens. Je n’en prendrai qu’un exemple. Un parti, qu’était-ce hier ? Une coalition d’intérêts et de convoitises. Le parti, qu’est-ce à présent ? Une cohésion de dévouements.

Dans la société démembrée du capitalisme et du libéralisme, on trouvait deux extrêmes aussi vicieux l’un que l’autre : ou bien, selon la tyrannie du capitalisme, l’homme donnait son travail et son concours à la collectivité sans recevoir d’elle en retour une rétribution équitable, ou bien, au contraire, selon la décomposition du libéralisme, l’individu demandait tout à la société sans rien lui fournir.

Quand seront établis de justes rapports, chacun, dans l’ordre matériel et moral, se connaîtra par l’échange incessant et régulier, à la fois ordinaire et magnifique, de tout ce qu’il apportera à la société nationale et de tout ce qu’il recevra d’elle. ("Discours aux chefs miliciens", 30 janvier 1943, pp. 104-105)
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