— D’accord, d’accord, capitulai-je en faisant la grimace. La nuit, c’est différent. On peut être sales, voire vicieux. Mais les matins n’ont rien de sexy. Et puis, j’ai l’air…
— Tu as l’air d’un canon de beauté ! m’interrompit-il, puis il m’embrassa et chassa une mèche de mes cheveux. Tu as l’air d’une femme qui a eu son compte hier soir, qui se réveille en sueur – il s’interrompit pour enfouir le nez dans mon cou et respirer profondément – et qui empeste le sexe, avec une seule idée en tête : recommencer.
— Qui empeste ? C’est du joli !
Bizarrement, aussi franc soit-il, il me rassurait.
— Sophie, je me fiche que ton mascara ait coulé, ou que tes cheveux soient emmêlés. Tout ce qui m’intéresse, c’est d’avoir cette jeune femme à la sensualité affirmée, qui a la moitié de mon âge et qui réclame de faire les pires choses dans ma chambre.
— Et dans la cuisine.
— On peut tenter aussi quelques positions dans la salle de bains, enchérit Neil en s’enfonçant plus encore.