Achmed Abdullah

"Wendigo" est une créature de l'imaginaire amérindien, une nouvelle d'Algernon Blackwood, et depuis 2011, un revue de littérature dédiée aux genres Fantastique & horreur.



Initiée par Philippe Marlin, et dirigée par Richard.D Nolane, elle a pour but de faire découvrir des auteurs et des oeuvres issus des pulps.



Rappelons que les pulps étaient ces magazines américains bon marché publiant des nouvelles rassemblées par thèmes ; Science-fiction, aventures, policiers, romance, récits d'aventures, sportifs, etc...



Nombre d'auteurs devenus célèbres, voire emblématique (H.P Lovecraft) firent leurs premières armes dans ces publications.



Dépassés par les comics, le cinéma, puis par la télévision, les pulps disparurent progressivement au lendemain de la seconde guerre mondiale, après avoir connu leur apogée dans les années 20/30.



Au sommaire de ce premier N°, nous trouvons donc des auteurs quasi inconnus en France, tels que George Griffith, Philpp M. Fisher ou Achmed Abdullah, mais aussi une nouvelle de Seabury Quinn.



Les textes sont introduits par une notice biographique et conclut par une bibliographie française.



A noter un texte d'horreur maritime de Morgan Robertson, auteur du roman "Futility", qui décrivait en 1898, le naufrage après collision avec un iceberg d'un paquebot géant baptisé...Titan !

Ceci fait d'ailleurs l'objet d'un article d'Yves Lignon, un des très rares (le seul ?) chercheur français a étudier les phénomènes parapsychologiques.



L'ensemble de la revue est d'un grand intérêt, mais pour un lectorat restreint hélas !



Avec seulement 4 n°s publiés à ce jour, Wendigo, fait partie avec sa "grande cousine" le Visage Vert, de publications de qualité mais se trouvant dans une "niche", en l'occurrence le fantastique "rétro", qui semble-t-il, ne rassemble qu'un petit nombre d'amateurs...



Dommage, et un peu surprenant si l'on considère l'engouement pour le fantastique, y compris le rétro futurisme et autre steampunk !

Je ne recommanderai jamais assez d’aller dans une librairie sans savoir d’avance ce qu’on veut acheter, car on tombe souvent sur de jolies perles ! Déjà le nom de l’auteur et le titre ne peuvent qu’attirer l’attention, et on se demande qui est ce Achmed ABDULLAH qui écrit des histoires criminelles se déroulant à Chinatown ? La quatrième de couverture nous apprend qu’il s’agit du pseudonyme d’Alexandre Romanoff, dont le père est le cousin du dernier tsar et la mère une princesse afghane, et surtout dont la « vie devnt un gigantesque roman d’aventures aux Indes, en Chine, au Tibet, en France, au Proche-Orient et en Afrique ». Si avec ça votre curiosité n’est pas légitiment titillée, vous êtres vraiment difficile !



Mais peut-être tout cela n’est que ruse marketing pour acheter un roman de gare, de seconde zone ? Et bien non, détrompez-vous ! Dès la première nouvelle, qui donne son titre au livre, j’ai été conquis ! Car en guise de parfait gentleman, on a droit à un chinois, très laid, qui épouse une aveugle et qui se trouve confronté à un cruel dilemme lorsqu’il apprend qu’un de ses amis de Harvard, devenu chirurgien spécialiste des yeux, se propose de guérir sa femme. Doit-il laisser l’opération avoir lieu et prendre le risque que cette dernière soit dégoutée en découvrant son « véritable visage » ? ou alors faut-il qu’il l’empêche à tout prix ? Mais à quel prix justement !



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