Sur la brèche depuis deux mois, un peu en état d'excitation permanente, vivant à l'extrême mon quotidien, parlant à tort et à travers, je retourne à Paimpol pour voir mes parents. Je suis en hypomanie, mais ne m'en rends pas compte : je dors peu, il m'arrive tout un tas d'histoires que je provoque - des rencontres plus ou moins intéressantes, des projets farfelus... Je dépense de l'argent croyant que je suis riche.
J'ai une pêche d'enfer. Rien ne m'arrête.
Et puis j'arrête mes médicaments, tellement triste d'avoir grossi, de ne pas me réveiller le matin. Tellement envie d'en finir avec tous ces soins, ces traitements. Je ne dis rien au psychiatre qui me suit. Je veux faire cavalier seul.