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Critiques de Agnès Laurent (3)
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Nos plus grandes histoires policières, tome 31

Ce 31e volume d'histoires noir et polar issues issues de vieux numéros de Nous Deux réunit trois histoires vintage et trois récentes, comprenant cinq thrillers et une histoire de détective traditionnelle. Et autant le dire direct : c'est du très très bon cru, peut-être le meilleur tome que j'ai lu jusqu'ici !



« Le moulin des Mal-Mariés » n'est pourtant pas la meilleure histoire de l'habituellement très bon Gérard Morel, avec un rythme plutôt lent et un protagoniste (volontairement) antipathique qui n'aide pas. Même si le résumé n'avait pas en plus gâché le twist final, les trop gros indices parsemés dans le texte y suffiraient. Bref, le maillon faible du recueil.



« Une étrange impression » ne trahit absolument pas son âge (1979, ce qui en fait le texte le plus ancien ici). Une grande demeure vide, un orage, des petits détails qui clochent, une atmosphère angoissante... et un chat adorable : c'est peut-être du classique dans le genre, mais c'est incroyablement bien écrit, rythmé et efficace, perpétuant dignement la lignée des meilleurs romans gothiques, version sud de la France. Un coup de cœur !



« La lettre » n'est pas le récit le plus palpitant, mais cette histoire de prof aux prises avec une élève récalcitrante n'a, là encore, pas pris une ride depuis 1981. Lucie est une « bonne prof », compréhensive, qui pense aux intérêts de son élève malgré leurs rapports plus que tendus, et bien qu'elle la soupçonne du pire ! Une protagoniste attachante, qui compense le dénouement un peu plat.



Avec « Le silence des condors », Pierre Davoli nous emmène dans les grands espaces du Pérou, sur les traces des majestueux oiseaux. Le côté thriller est discret, presque plus suggéré qu'autre chose et... c'est ce qui fait toute l'efficacité de cette histoire, tout en lui apportant une touche originale ! Car crime il y a...



« Comme une intuition » possède de nombreux points communs avec « Le moulin des Mal-Mariés » : un mari commanditant le meurtre de sa femme, une narration un peu lourde... mais ici, la conclusion est totalement inattendue !



Pour finir, « Un ennemi du doute », seul polar du recueil, nous emmène en compagnie d'un détective traditionnel, pour une enquête certes classique, mais bien troussée. Là encore, le texte, daté de 1981, n'a pas vieilli d'un poil et on pardonnera facilement la fin trop facile.



Si comme dans tout recueil certains textes sont moins bons que d'autres, rien que pour deux des histoires vintage et les paysages péruviens, ce 31e volume mérite franchement le coup d’œil. Plus dispo en neuf depuis longtemps, vous pouvez néanmoins espérer tomber dessus d'occasion.
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L'Ultime rendez-vous

Lorsqu’elle a aperçu l’automobile de luxe se garer dans la cour de la ferme familiale, Rose-Hélène, dix-huit ans, est fascinée par l’un des deux hommes qui se trouvaient dans le véhicule.



Alors que l’un est grand et fort, élégant, l’autre est chétif, assez laid, tenant contre lui un porte-documents de cuir noir. L’homme élégant n’est autre qu’Alban de Civray, le grand romancier, accompagné de son secrétaire et collaborateur Karl Spencer.



Alban de Civray, qui se montrera par la suite Alban si faux, est en manque d’inspiration, du moins c’est ce qu’il prétend, et lorsqu’il a aperçu l’habitation et surtout la jeune fille qui était derrière la fenêtre, il a senti qu’il venait de rencontrer son destin. Il lui demande se sortir et de s’allonger sur l’herbe, et de se raconter. Rose-Hélène parle de tout et de rien et il semble subjugué. Il la rencontre à nouveau par trois fois, les parents sont fiers qu’un si bel homme s’intéresse à leur fille qui vient tout juste de fêter son anniversaire. Et peu après c’est la marche nuptiale. Mais attention à la marche !



Car Alban de Civray se révèle despotique, et Rose-Hélène, toujours sous le charme, devient sa chose, son esclave, sa poupée, son automate qu’il débranche selon son bon vouloir.



Un jour Pierre demande à être reçu par le romancier. Il est dessinateur et désirerait illustrer les romans d’Alban de Civray. Rose-Hélène et Pierre se reconnaissent. Ils étaient amis lorsqu’ils étaient plus jeunes. Leurs chemins ont divergé et c’est par hasard qu’ils se retrouvent. Mais entre Pierre et Rose-Hélène, se noue un début de passion. Alban se montre agréable auprès du dessinateur, mais il ne manque d’envoyer des piques à sa jeune femme.



Alors qu’elle n’a que vingt-et-un ans, Rose-Hélène devient veuve. Albin de Civray décède dans un accident de chemin de fer. Son secrétaire qui l’accompagnait a la vie sauve, mais il subit une sorte de perte de mémoire. La dépouille de l’écrivain, surtout son visage, sont en tellement mal en point, qu’il est difficile de l’identifier. Un linge blanc entoure sa tête et elle n’a pas le droit de le soulever. Seule la bague qui orne un de ses mains atteste qu’il s’agit de son époux.



Seulement, des phénomènes étranges se produisent lorsque Rose-Hélène s’introduit dans le bureau de travail. Bureau dans lequel elle n’avait jamais mis les pieds. Un disque se met à jouer l’air musical préféré d’Alban et elle croit apercevoir un fantôme. D’autres manifestations induisent la jeune veuve à croire que son mari n’est pas décédé et qu’il se joue d’elle. Elle décide de se terrer dans la maison de campagne qu’il possédait en Normandie, mais là aussi, des faits angoissants alertent Rose-Hélène qui pense devenir folle. Heureusement elle a en Pierre un ami fiable.







Ce roman, écrit à la première personne, repose sur l’angoisse latente qui monte en puissance, complétée par ces étranges manifestations qui induisent une présence fantômatique, et confinent à provoquer une ambiance, une atmosphère fantastique.



L’intrigue est habilement menée et le lecteur, tout comme l’héroïne malheureuse du roman, est mené par le bout du nez, ou des yeux, jusqu’à la conclusion finale. Il ressent les affres de Rose-Hélène, les partage, voudrait prendre la jeune femme sous son aile, l’aider dans ses recherches. Son ami Pierre est là pour lui remonter le moral, l’aider dans ses démarches, dans son enquête, dans ses montées d’angoisse. Mais Pierre est-il vraiment l’ami passionné qu’il prétend être ou ne joue-t-il pas un double jeu ? A moins que ce soit le secrétaire, remis de ses émotions, qui se montrerait comme la doublure de l’écrivain. Alban, qui ne serait peut-être pas décédé dans des circonstances dramatiques, jouerait-il les fantômes dans l’unique but de perturber mentalement Rose-Hélène ?



Sous le pseudonyme d’Agnès Laurent se cachait Hélène (demi-prénom de l’héroïne !) Simart, qui écrivit de très nombreux romans sentimentaux. Selon la fiche Wiki qui lui est consacrée, Hélène Simart est née le 15 octobre 1918 et serait décédée en 1984. Mais d’après le site Décès en France, elle serait décédée le 1er mai 2013
Lien : https://leslecturesdelonclep..
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L'ennemi dans l'ombre

Un bon roman de la collection Angoisse chez Fleuve Noir.



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