Ne comprends-tu pas, mère, qu’il faut que je m’invente ces histoires ? Je n’ose pas te dire que le sentier qui mène à notre jardin est celui du prince qui réveilla la Belle au bois dormant, ni que des fées entourent mon lit chaque soir et qu’elles m’accompagnent dans mon sommeil en me tenant la main, parce que toi, mère, tu te contentes d’un rapide baiser et d’un « à demain » du bout des lèvres.