Né en Pologne en 1920, Aharon Megged est monté en Israël avec ses parents en 1926. Son père, qui était enseignant dans un lycée hébraïque en Pologne, est devenu le premier instituteur du village de Raanana, où il s’est installé avec sa famille. La ville florissante, très prisée aujourd’hui des francophones, était à l’époque un hameau peuplé de 30 à 40 familles, dont les petites maisons bordaient la rue principale… C’est de son père qu’Aharon Megged a hérité l’amour des livres et de la littérature. Membre du kibboutz Sdot Yam pendant 12 ans, il fonde avec un groupe d’amis écrivains le magazine littéraire Massa, étendard de la jeune littérature israélienne des années 1950, dont il est le rédacteur en chef pendant une quinzaine d’années. En 1968, il est envoyé à Londres en tant qu’attaché culturel de l’ambassade d’Israël.
Auteur de 35 livres - dont une vingtaine de romans, ainsi que des nouvelles et pièces de théâtre - Aharon Megged est un des principaux romanciers israéliens contemporains. Son uvre lui a valu plusieurs prix prestigieux, dont le Prix Bialik (1974), le Prix Agnon et le Prix d’Israël de Littérature en 2003. Ses livres sont traduits en plusieurs langues dont le français. Aharon Megged est le père de l’écrivain Eyal Megged, marié à Zeruya Shalev. Parmi les romans de Megged traduits en français, on peut mentionner Derrière la tête (Phébus 1996), Le Chameau volant à la bosse d’or (Métropolis 1997), et Le poids de l’innocence (Bibliophane – Daniel Radford 2003).