La méthode consiste à renoncer à ses attachements, ce que l’on appelle aussi « lâcher prise ». Un tel renoncement commence avec la générosité : c’est pour cela que dans nos centres bouddhiques nous n’avons pas de tronc pour les dons, mais des « boîtes de lâcher-prise ». On renonce aussi aux actions et aux paroles qui causent du tort aux autres ou à soi-même, autre manière de dire que l’on vit selon une éthique, en suivant les préceptes. Après cela, on renonce à la pensée et au corps, ainsi qu’aux cinq sens, par la pratique de la méditation. Puis on renonce à l’acteur pour entrer dans le monde de jhāna, l’écrin à bijoux qui est au cœur de la méditation. Enfin, on renonce à l’illusion d’une essence persistante, le moi, le mien ou le soi, supprimant ainsi la vue fausse qui sépare ce monde de nibbāna.