Le meilleur manuel de méditation Theravâda écrit par un occidental
Voici un classique, un incontournable qui va directement dans mon TOP 20 et cela n’est pas négociable. Encore une fois, c’est le formidable éditeur Almora qui nous gratifie d’un tel monument.
« Cet ouvrage de référence décrit la méthode progressive qui permet d′aborder la méditation du bouddhisme Theravâda » : l’éditeur justement, résume très bien ce magnifique livre.
Ce gros livre de poche est un manuel incroyable et formidable sur la méditation : le sage anglo-australien Ajahn Brahm fait preuve ici de la précision et de la sécheresse toute chirurgicale de sa tradition, qu’il mêle de la causticité de son caractère doublée d’un humour parfois grinçant.
Disons-le simplement : vous ne lirez jamais un autre livre de ce calibre, avec un tel fond et un tel style. Si vous avez cherché toute votre vie un manuel semblable, un opus magnum sur la méditation pratiquée par les anciens, le voici.
Certes, il existe d’innombrables livres parlant de la méditation (comme quoi, tout le monde n’est pas d’accord, et chacun voit midi à sa porte), et certes, il existe quand même parmi cette légion de bouquins, des manuels qui font autorité. Et bien celui-ci fait partie, ni plus, ni moins, du dernier carré. Ne passez pas à côté !
La tradition Theravâda – mais la tibétaine aussi – est technique « par nature », précise, pointue et même pointilleuse. Elle est aussi didactique, logique et pédagogue : vous retrouverez tout cela dans ce manuel.
Ajahn Brahm se montre ici en grand professeur, maîtrisant totalement son sujet et le dévoilant avec cet esprit moderne et presque punk qui le caractérise. Néanmoins, il expose très clairement, directement et franchement le chemin et la marche à suivre – car arpenter le chemin est une autre histoire ! Une fois lu, il faudra vous y mettre !
Toutefois, à la lecture aisée de l’ouvrage, on comprendra que pour l’auteur, c’est-là une affaire sérieuse et que pour obtenir les fruits de la méditation, il faut bosser dur. Doit-on pour autant en conclure que la méditation n’est pas à la portée de tout le monde ? Je ne crois pas. La méditation est pour tout le monde, mais tout le monde n’est pas fait pour la méditation.
La table des matières est donc très détaillée, et le maître parsème les pages du manuel d’exemples ou contes bouddhistes illustrant ses propos.
Le coeur de l’ouvrage est donc consacré à Dhyâna – qui a donné Chan’na, puis zen’na, puis zen ! – ou Jhâna en pali, mais ne fait pas l’impasse sur la doctrine bouddhique. Mais gardez bien à l’esprit qu’Ajahn Brahm nous parle bien de la méditation conçue, vécue selon la tradition Theravâda.
De plus, dans ce manuel, il ne faudra guère y chercher de mystique, bien que la métaphysique soit présente : non, ici c’est très pratique, sans verbiage, sans dissertations philosophiques, sans mystère au sujet de la méditation.
Pourtant, Ajahn Brahm aborde ici en profondeur les Jhânas, qui sont des étapes dans la méditation, autrefois tenues secrètes, et dont on avait peu entendu parler jusqu’ici : ce sont « les états béatifiques qui mènent à l’éveil ». Ils sont une réalité de cette voie. Seulement, là aussi c’est abordé de manière technique, tout en nous expliquant en quoi consistent réellement ces étapes.
Pour l’australien, il est également primordial que la méditation soit bien comprise, puis correctement appliquée pour que l’on en retire les réels bénéfices, et que l’on accède à un bonheur et d’autres bonnes choses ensuite.
On trouve donc d’abord dans ce manuel, la théorie et les premiers pas dans la méditation. Puis l’auteur détaille les problèmes qui, inévitablement, apparaissent, mais il donne les antidotes pour avancer.
Puis un point est fait sur la vigilance, et l’auteur offre trois approches de la méditation sous des angles bien connus des méditants. Viennent ensuite des chapitres essentiels sur les méditations theravâda proprement dites, qui sont la voie royale pour cette tradition.
Viennent alors les chapitres sur « le monde intemporel de l’extase bouddhique » : c’est la partie la plus étendue mais corsée du livre, où l’on se demande si ces états sont réellement accessibles aux humains. A moins d’y consacrer sa vie !
Ajahn Brahm ferme le livre en parlant de l’Eveil et une fois celui-ci atteint, comment on vit avec au quotidien.
La lecture du Manuel est proprement savoureuse. Et surtout : on apprend beaucoup beaucoup de choses ! On se demande même si certains auteurs, méconnus ou stars de la méditations, nous cachent des choses… ou connaissent bien leur sujet ! C’est ce qui fait tout le miel de ce manuel de méditation. On apprend réellement des choses sur la méditation. Il renvoie au vestiaire bien des ouvrages sur le sujet, qui du coup, paraissent être ses spéculations sur la méditation.
Néanmoins, une fois que vous en saurez autant, vous viendra peut-être à l’esprit ce qui m’est venu en refermant le livre : maintenant que je sais tout ça, va falloir le mettre en application ! Car ce serait comme posséder un trésor… et passer son temps à le regarder !
Donc, lire ce « Manuel de méditation selon le bouddhisme Theravâda » est à vos risques et périls. Mais il est définitif !
Vous aviez voulu savoir : maintenant que vous savez, arpentez !
Bonne lecture !
Zui Ho.
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