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Citation de bebz


La bourse ou la vie!

Le remplacement d'un système de retraites par répartition par un système de retraites par capitalisation serait donc une escroquerie. Et une escroquerie de taille, dont l'enjeu est constitué par les quelque 150 milliards d'euros que les français consacrent chaque année à financer, de différentes manières, les pensions de retraite versées aux plus âgés d'entre eux. Autrement dit, une
escroquerie comme seul le capital financier sait en organiser, à l'image de toutes celles, plus scandaleuses et plus désastreuses les unes que les autres, qui parsèment son histoire pluriséculaire.

Comme toute escroquerie financière, elle repose sur un tissu de mensonges et d'illusions. J'ai eu l'occasion de les mettre en évidence dans les lignes précédentes. Ces illusions et mensonges
procèdent d'ailleurs tous d'un même fétichisme monétaire et capitaliste : de la croyance naïve dans la capacité de l'argent de produire par lui-même de l'argent, en oubliant que toute richesse sociale, qu'elle prenne la forme abstraite de l'argent ou celle concrète de valeurs d'usage courantes, n'est jamais que le fruit du travail et de la nature conjugués.
Quant aux victimes potentielles de cette escroquerie, elles sont toutes désignées : les salariés, dès aujourd'hui, à qui l'on propose de lâcher la proie pour l'ombre, tout en se plaçant
du même coup sous la coupe du capital financier; les retraités demain, ces derniers risquent de ne plus toucher que des pensions de retraite en peau de chagrin, ou risquent même de se voir spoliés
de tout l'argent qu'on les aura contraints d'avancer au seul bénéfice des requins financiers. Et, tout au long de ce processus, ce qui persiste de la démocratie politique et de la solidarité sociale sera jeté par-dessus bord au profit du veau d'Or.

En définitive, l'alternative est bien la suivante : la bourse ou la vie! Que la première soit porteuse d'une logique mortifère, conforme à la nature du capital, cette immense accumulation de
travail mort qui ne peut subsister qu'en absorbant sans cesse du travail vivant, rien ne l'illustre mieux en définitive que cette affaire des fonds de pension. Car quel en est l'enjeu en définitive?
La vie, sous la forme du prolongement de l'espérance de vie individuelle. Cette conquête merveilleuse de la civilisation a certes un coût, puisqu'elle implique que la société consacre une part croissante de ses ressources à l'entretien de ses membres les plus âgés. Ces ressources, la société actuelle les possède et peut les mettre au service de la vie, du prolongement de la vie, dès aujourd'hui et plus encore demain.Et ce sont précisément ces ressources et ces possibilités que les tenants de la bourse entendent jouer à la roulette, gaspiller à leurs stupides et criminels jeux de Monopoly, au risque de nous empêcher du même coup de pouvoir jouir de la vie, d'une espérance de vie plus longue, dans des conditions de vie normales.
La bourse ou la vie! Choisissons délibérément la seconde contre la première et refusons catégoriquement toute implication dans ces funestes projets de fonds de pension.
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