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Citation de AuroraeLibri


57 -W. E. Forster présente sa grande réforme de l’éducation en 1870

Pendant des années, le retard pris par la Grande-Bretagne dans le domaine de l’éducation populaire resta choquant. Il s’expliquait en partie par l’obstruction des organismes religieux, anglicans autant que non-conformistes, très attachés à leur propre enseignement religieux, et par les besoins de main-d’œuvre non qualifiée et bon marché dans l’industrie. Mais avec le perfectionnement des machines, la main-d’œuvre enfantine n’était plus nécessaire. Il fallait plutôt des adultes scolarisés, capables de lire les notices, comme l’avaient compris l’Allemagne et la France. En outre, avec l’extension du droit de vote aux ouvriers des villes en 1867, il devenait urgent de scolariser les enfants pour avoir des électeurs éclairés et responsables. Dans ce contexte, William Edward Forster (1818-1886), un parlementaire whig, d’origine quaker, gendre de Thomas Arnold (voir document 53) et donc beau-frère de Matthew Arnold (voir document 33), fut chargé d’élaborer un projet de loi sur l’enseignement primaire, qu’il présenta à la Chambre en février 1870 et qui ne fut voté qu’au mois d’août, à la suite de débats animés, car le sujet était sensible. Son projet proposait un compromis entre deux conceptions : celle de la National Education League, qui réclamait un enseignement universel, obligatoire, gratuit et libre de toute influence sectaire, géré par des Boards élus localement, et organisé sur le plan national, et celle de la National Education Union, attachée à l’enseignement religieux et au financement volontaire, mais réclamant une aide matérielle accrue de l’État. Dans un souci d’équilibre, Forster retint l’idée d’une organisation nationale, mais aussi celle du financement volontaire, son ambition étant de « boucher les trous”, de garder les écoles existantes et d’en créer là où elles faisaient défaut. Le financement était diversifié, et la gratuité ne s’imposait pas, sauf pour les enfants nécessiteux. La scolarisation obligatoire ne fut obtenue qu’en 1880 et la gratuité en 1891.

7. L’éducation
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