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Citation de paulallan380


La transformation d’un service privé en service public fait naître ces graves questions :
L’Etat demandera-t-il en toutes circonstances à chaque citoyen un impôt EQUIVALENT aux services rendus ? Ce serait justice, et c’est précisément cette EQUIVALENCE qui se dégage avec une sorte d’infaillibilité des transactions libres, du prix DEBATTU qui les précède. Il ne valait donc pas la peine de faire sortir une classe de services du domaine de l’activité privée, si l’Etat aspirait à réaliser cette EQUIVALENCE, qui est la justice rigoureuse. Mais il n’y songe même pas et ne peut y songer. On ne MARCHANDE pas avec les fonctionnaires. La loi procède d’une manière générale, et ne peut stipuler des conditions diverses pour chaque cas particulier. Tout au plus, et quand elle est conçue en esprit de justice, elle cherche une sorte d’équivalence moyenne, d’équivalence approximative entre les deux services échangés. Deux principes, la proportionnalité et la progression de l’impôt, ont paru, à des titres divers, porter aux dernières limites cette approximation. Mais la plus légère réflexion suffit pour montrer que l’impôt proportionnel, pas plus que l’impôt progressif, ne peut réaliser l’équivalence rigoureuse des services échangés. Les services publics, après avoir RAVI AUX CITOYENS LEUR LIBERTE, au double point de vue des services reçus et rendus, ont donc encore le tort de BOULEVERSER LA VALEUR de ces services. (Frédéric Bastiat, extrait des « Harmonies économiques » [1850])
(p. 65-66)
[MAGNIFIQUE DEMONSTRATION !]
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