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3.68/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Allemagne , 1948
Biographie :

Alain Lercher est un poète et essayiste français.
Ancien élève de l'École normale supérieure et de l’École nationale d'administration, il est agrégé de Lettres. Comédien, puis professeur, il est haut fonctionnaire depuis 1986. Il vit à Paris.
Il a écrit : aux éditions Verdier Le Dos, 1992, Prison du temps, 1996, Les Fantômes d’Oradour, 2008, Le Jardinier des morts, 2015.
Chez d’autres éditeurs: Géographie, Gallimard, 1990; Les Mots de la philosophie, Belin, 1985; La Liberté, Belin, 1982; Suite, poèmes, Éd. Saint-Germain-des-Prés, 1980; Aventure, poèmes, Éd. Saint-Germain-des-Prés, 1977.












Source : Wikipedia
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Je dois dire que mes fantômes ne m’importunent pas beaucoup. Ils se feraient plutôt désirer. Ainsi, ma mère est morte il y a environ vingt-cinq ans. Si je laisse de côté les rêves de la période du deuil, que je ne saurais trop qualifier du point de vue de la fantômologie, elle n’est venue me voir, à l’état de veille, que trois fois à ce jour.
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ESCHATOLOGIE
Composé récent avec l'adjectif grec eskhatos, extrême, dernier.
C'est l'étude des "fins dernières", soit pour chaque homme individuellement (la vie après la mort),soit pour l'humanité (le jugement dernier). Ce terme, qui n'avait de sens, à l'origine, que pour une pensée religieuse, a été transposé dans la philosophie de l'histoire: il y désigne une réflexion sur la fin de l'histoire, le moment, s'il existe jamais, où tous les hommes seront débarrassés des guerres, de l'opposition entre riches et pauvres, etc.
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Il faut pardonner autant qu'on peut, mais il faut accepter qu'il y ait des choses impardonnables.
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Extrait :


Adorno s’est posé une question qu’il a cru terrible :
peut-on encore écrire ou peindre après Auschwitz ?
Mais la réponse est oui, puisque nous avons survécu à
Auschwitz, l’œuvre de Gerz le prouve, comme aussi
celle de Celan, malgré son suicide. Et ce oui inclut évi-
demment la possibilité et le devoir pour l’artiste de
regarder en face Auschwitz et de faire de l’art avec
Auschwitz, ce qui ne consiste pas à décorer les grillages
des camps, mais à proposer aux hommes une représen-
tation de ce qu’il y a de pire dans l’homme, le désir de
nier, et de ce qu’il y a de plus fort, le désir de durer, car
l’art n’a jamais eu à faire qu’avec les forces les plus vio-
lentes, l’affirmation et la négation, la vie et la mort, le
corps qui se donne et celui qui se refuse, l’éblouissement
du soleil et la peur du noir, et, en s’efforçant de les
représenter, l’artiste aide l’homme à savoir qui il est et
par là, sans doute, à échapper à son animalité. Ceux qui
se satisfont de décorer les palais nationaux — c’est leur
droit — n’ayant pas la modestie de s’accepter pour ce
qu’ils sont, des décorateurs, trouvent quelque intérêt
à nous faire croire à la mort de l’art, à son impossibilité,
ou à une dérisoire post-modernité. Il ne faut pas les
croire, c’est tout. Aussi longtemps que nous échappe-
rons partiellement à notre condition zoologique, il y
aura de l’art, et la plus ou moins bonne santé de tel
mode d’expression à telle époque n’est qu’un épiphéno-
mène. En dépit des apparences du moment, je pense
que la poésie a plus d’avenir que le roman. Si l’épopée
paraît morte, si le théâtre ne survit que sous perfusion,
ne parions pas sur leur disparition définitive, seulement
sur un sommeil plus ou moins long.

p.106-107
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Et de cette horreur nous nous souviendrons pour qu'elle ne revienne pas, alors que nous savons déjà qu'elle reviendra, nous en sommes presque sûrs, l'inhumain est une composante de l'humain.
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Le bourreau vieilli ne fait plus peur, les tyrans aussi finissent en tas d'os, mais le règne de la mort dont il fut le serviteur nous fera toujours peur.
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La mort est tragique non parce qu'elle fait souffrir mais parce qu'elle introduit dans le monde quelque chose d'irréversible. Le chagrin d'amour aussi fait souffrir, autant que le deuil, puis comme lui, il s'apaise. Du chagrin d'amour, à la fin, il ne reste rien, un vague regret, peut-être, ou une incompréhension de soi, la question de Swann sur lui-même, comment ai-je pu être amoureux de cette personne qui aujourd'hui m'indiffère ? Du chagrin de la mort il ne reste rien non plus, on a oublié, on ne souffre plus, sauf qu'il reste ceci qui ne reste pas, cette présence de l'absence, que le mort ou la morte sont morts, irréversiblement.
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Dans les chaussures de Van Gogh il y a du temps, et
même quand cette sorte de godillots aura entièrement
disparu de nos usages, ces chaussures nous serons pré-
sentes, car le temps que Van Gogh a su y mettre n'est
pas celui de son époque, mais celui de la condition
vivante.

p.107

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