Alain Pelosato

Alain Pelosato poursuit son travail de taxinomie sur le cinéma fantastique et de SF. Dans ce livre, il a développé un travail considérable de recherche et de mémoire sur le thème "Aliens, Mutants et autres Monstres" sans préjugé, avec son amour pour le cinéma, pour les films Z en passant par les films B et aussi les meilleurs chefs-d'œuvre. Près de mille films sont ici chroniqués, beaucoup sont extraits de la base de données constituée par son ouvrage de référence "Cinéma fantastique et de SF – Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2015", il a donc fallu faire un travail colossal de mémoire pour se souvenir des contenus des films, mais le lecteur trouvera aussi les chroniques de très nombreux films que l'auteur a vus depuis la sortie de ce livre monumental. "Aliens, Mutants et autres Monstres » commence par une étude sur quelques grands films traitant des thèmes annoncés et les 1000 chroniques sont suivies par quelques listes de films à thèmes qui recouvrent celui du livre et un hommage au cinéma de série Z avec Bela Lugosi et Ed Wood. Une somme !

En 2090 environ, le monde ne distingue plus les nations mais les castes : celle des dirigeants, celles des producteurs et celle des destructeurs. Le réseau informatique permet la gestion de la société et rien ne semble pouvoir ébranler l’équilibre de cette société. Sauf une entité informatique, surnommée Beauvirus, qui voudrait redistribuer les cartes. Elle va détourner les codes d’accès des puissances et permettre à des inconnus idéalistes d’accéder au pouvoir, modifiant ainsi les rôles dévolus à chacun.

Ça, c’est pour le scénario de base, classique mais qui peut se montrer efficace. Malheureusement le roman ne parvient pas à rendre l’histoire crédible. Et pour cause : les personnages manquent totalement d’épaisseur et de crédibilité et ne font que mettre en lumière les insuffisances du récit. Ainsi, le maître de ce monde commet une erreur et s’en défend avec l’efficacité et le vocabulaire d’un adolescent pris la main dans le slip ; réprimandé par son conseil d’administration qui a tout pouvoir sur lui, il s’en sort avec une pirouette qui laisse son opposant sans voix alors que ce dernier devrait le remettre vertement à sa place. L’héroïne traite avec une légèreté confondante la disparition et probable torture de son ami, mais c’est normal : elle vient de retrouver son père après l’avoir perdu de vue pendant des années, et celui-ci lui propose une partie de pêche ; ça ne se refuse pas !

Quant à la question des clones, elle est à peine traitée.

En conclusion, il s’agit d’un petit roman d’une très grande platitude.

Dans la première partie, Alain Pelosato cherche à définir le fantastique en tant qu’expérience sensible personnelle mais aussi conditionnée par la culture et dictée par la condition psychique humaine. Ensuite il aborde les références faites au cinéma dans La Tour Sombre et Insomnie de Stephen King, aborde rapidement Tanith Lee, Robert Mac Cammon, Graham Masterton et Dean Koontz. Il a demandé à une dizaine d’écrivains leur vision du fantastique puis reproduit des entretiens avec Jan Kounen à propos de Dobermann et avec Graham Masterton.

Dans la seconde partie, Alain Pelosato traite des archétypes mythiques en littérature et au cinéma sur le modèle de Stephen King dans Anatomie de l’horreur qui identifie la créature sans nom, les vampires et le double monstrueux comme émanations gothiques. Alain Pelosato retrace toute l’évolution du cinéma fantastique au long du 20e siècle à l’aide de nombreuses références dans une présentation simple de la chronologie. Pour constituer sa typologie des thèmes, il distingue le fantastique psychologique du fantastique social, suivant que la menace soit individuelle ou collective.

Dans la troisième et la quatrième partie, Alain Pelosato présente rapidement des acteurs et des réalisateurs emblématiques du cinéma fantastique.

Dans la cinquième partie, un grand catalogue de films se déroule dans l’ordre chronologique, commentés selon l’humeur de trois ou quatre mots à la présentation d’anecdotes, l’expression d’idées et d’opinions personnelles bien arrêtées, parfois risibles.

Dans la sixième partie, Alain Pelosato offre une description méticuleuse de sept films fameux, exercice aride qui présente chaque plan des scènes des films. Ensuite est présenté un tableau récapitulatif des adaptations en films des histoires de Stephen King puis une bibliographie de Graham Masterton, empruntés à Alain Sprauel.

Pour finir Alain Pelosato fait des listes de films suivant des thèmes ou des séries de films fantastiques.

Le livre contient beaucoup d’informations jusqu’en 1999 et garde une certaine cohérence même si les idées partent dans tous les sens, les coquilles sont nombreuses, les citations en abondance et les répétitions fatigantes (le résumé de La mouche est présent cinq fois).
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..

Dans la première partie, Alain Pelosato dégage les thèmes emblématiques de Graham Masterton, la mort avant tout, le péché et la religion, un mysticisme amérindien proche de Lovecraft, les objets et les hommes possédés, le sexe et les références culturelles en cinéma et littérature.

Ensuite il analyse le point de vue de Tolkien au niveau politique, philosophique et religieux, son engagement écologiste et pacifiste, dénonçant le capitalisme et l'industrialisation à outrance. La pollution et l'accumulation de pouvoirs et de richesses sont traitées d'un point de vue éthique, insistant sur le destin et l'importance de Gollum et de Galadriel au niveau psychologique.

Alain Pelosato montre la dimension sociopolitique de l'œuvre d'Edgar Rice Burroughs, dans un discours anticommuniste et opposé au nazisme, où seules comptent l'imagination délurée et l'aventure immersive entre idéalisme et matérialisme.

Il aborde le cycle d'Ender d'Orson Scott Card à la lumière de la religion catholique et de la philosophie nietzschéenne, de la politique et de la génétique.

Il présente le traitement des enfants comme personnages surtout chez Stephen King et Orson Scott Card, des enfants ayant un don dans un monde cruel.

Suit la présentation de psychopathes emblématiques dans l'histoire criminelle, des archétypes de folie meurtrière.

Ensuite il parle de la fantasy française à travers Jacques Sadoul, influencé par Lovecraft et Lewis Carroll, et à travers Kurt Steiner (André Ruellan), le premier étant un néo-idéaliste et le second un néo-scientifique.

Des citations d'auteurs français sur le thème du vampirisme font suite.

Puis le désir humain de connaitre et maitriser la nature a inspiré la littérature comme le cinéma avec les angoisses concernant l'énergie nucléaire et la génétique.

Enfin la place de la nature chez Lovecraft est abordée au travers de citations sur la faune et la flore monstrueuses.

Malgré l'éclectisme des thèmes et des auteurs traités une ligne directrice dans les références apparait pour une cohérence du propos, se lisant à la fois comme une accumulation d'articles et l'expression continue d'une vision, souvent trop courts avec des bonnes idées sur des œuvres intéressantes.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..

Cet ouvrage reprend et revoit les études précédents de l'auteur (Lovecraft au cinéma - 2011 et Lovecraft au cinéma la suite - 2015) enrichies des films lovecraftiens qu'il a vus depuis 2015 et surtout de séries télé désormais cultes comme Ash Vs Evil Dead, Stranger Things et Supernatural. Un régal pour les amateurs de Lovecraft et aussi pour les autres ! Jamais égalé.

Ce livre est un recueil composé d'études, d'interviews d'écrivains et d'articles publiés par l'auteur dans diverses revues et dans des livres thématiques sur le fantastique, la SF, en littérature et au cinéma. Et ceci depuis 1995.Ces textes ont tous pour vocation de faire le lien entre la littérature fantastique et de SF et le cinéma. Pour cela ils s'attachent à rendre hommage à ces écrivains qui ont rendu le genre si fécond au point, pour certains, de devenir des classiques du cinéma sans que, parfois, hélas, le spectateur n'ait jamais lu la moindre page de ses œuvres.Ce recueil est la modeste contribution de l'auteur pour une histoire du fantastique et de la SF en littérature et au cinéma.

Alain Pelosato poursuit son travail de taxinomie sur le cinéma fantastique et de SF. Dans ce livre, il a développé un travail considérable de recherche et de mémoire sur le thème "Zombies et autres Revenants" après "Aliens, Mutants et autres Monstres" . Il l'a fait sans préjugé, avec son amour pour le cinéma, pour les films Z en passant par les films B et aussi les meilleurs chefs-d'œuvre. Plus de 700 films sont ici chroniqués, beaucoup sont extraits de la base de données constituée par son ouvrage de référence "Cinéma fantastique et de SF – Essais et données pour une histoire du cinéma fantastique 1895-2015", il a donc fallu faire un travail colossal de mémoire pour se souvenir des contenus des films, mais le lecteur trouvera aussi les chroniques de très nombreux films que l'auteur a vus depuis la sortie de ce livre monumental. "Zombies et autres Revenants" commence par une étude sur quelques grands films traitant des thèmes annoncés et les 700 chroniques sont suivies par quelques listes de films à thèmes qui recouvrent celui du livre.

État des lieux de l’origine des zombies, jusqu’à la série Walking dead Existence des zombies dans le folklore, évolution du personnage à l'écran, rien n'est laissé au hasard. Fan de cinéma, l'auteur désosse le genre et propose un voyage au confins de l'horreur en se basant sur mille réflexions, en se parant d'un ses connaissances personnelles et en pratiquant l'art de la comparaison. désormais, on ne regardera plus un film de zombies comme auparavant ! Comme pour son livre de vampires toujours le même bémol : le manque criant de photographies destinées à illustrer le texte et une couverture chiche qui ne donne pas envie de lire cette étude, pourtant très intéressante. Point à revoir si cet ouvrage est réédité !

Un livre qui ne prête pas de mine avec une couverture blanche et dépourvu de toute illustration. Pourtant, il y a matière à se rassassier. l'auteur y dissèque le mythe vampirique avec méthode et revient sur tout ce qui lui a permis d'évoluer jusqu'à nous pour devenir l'archétype du monstre moderne. Nosferatu (1922) de Murnau (et son remake de Werner Herzog en 1978), Vampyr (1932) de Dreyer et Le Masque du démon (1960) de Mario Bava… Tout est passé au crible avec maestria. Un bémol ; aucune illustration !

Essai assez fauché. pas d'images, pas de couverture. Enfait un livre publié à compte d'auteur chez un éditeur au catalogue forcément impressionnant. Cet ouvrage reprend maintes idées lues ailleurs et se veut un collage davantage qu'un travail original. Bien pour le lecteur qui n'a rien lu d'autre, mais dispensable pour les cinéphiles avertis. Quant au prix, il est assez cher. Pour un coût analogue, on peut se procurer quelque chose de beaucoup mieux sur papier glacé et pourvu d'illustrations.