Bataille a raison quand il soutient que tout plaisir érotique et, ajouterai-je, que toute pulsion philosophique réside dans la conscience d'une transgression.
La Vie ne se propose jamais sa propre fin, qu'il s'agisse d'idéal ou de disparition. (...) Seule l'Histoire peut délibérément vouloir sa propre fin, c'est à dire "devenir ce qu'elle est", une Histoire sans histoire.
Si Kant n'a jamais tenté une véritable déduction de l'Histoire, son renoncement n'implique pas qu'une telle déduction est impossible.
Elle ( la guerre ) est à la paix ce que la passion est au sentiment.
La bêtise s'autorise des lois de la raison, elle s'en réclame avec fatuité, au point d'apparaître, dans ses formes les plus éloquentes, comme l'hyperbole du principe d'identité et son exhibition péremptoire: "un sou est un sou". (p.11)
Le commencement, c'est, en l'occurrence, l'apparition de l'humanité, avec son corollaire, l'Histoire, l'historicité de l'espèce humaine. Faute d'information suffisantes sur cet événement originaire, j'en suis réduit à me poser deux questions générales. 1) Quelles possibilités s'offrent à la Vie, quand elle perd sa force évolutive? (...) réponse plausible : chaque individu est alors condamné à reproduire l'exemplaire qui l'a précédé et cela jusqu'à l'extinction de l'espèce. (...) 2) Mais qu'adviendrait-il si la Vie perdait sa capacité d'évoluer au-delà de notre espèce?