Alain Turgeon

Un mal de vivre tenace, une libido au dodo, et surtout le recours à un anxiolytique à base d’alcool de grains et de fruits dont il faut à tout prix se débarrasser, triste quotidien pour notre héros. Alain Turgeon, notre héros justement c’est lui, bonimente son mal de vivre et nous raconte les « déboires » d’un homme d’aujourd’hui.



Comme le disait Shakespeare : « Nothing is neither good nor bad but thinking makes it so ». A votre Harrap’s…



“ En mon faible intérieur” est un livre drôle et désespéré et désespérément drôle. Dans cette autofiction, le romancier québeco-français, pour notre plus grand plaisir, décide d’en découdre avec la vie et la langue française.



Les être humains sont parfois incompréhensibles, et la grammaire est une planète à envahir.



La conjugaison imparfaite ravit notre homme, maltraitant la syntaxe, il affronte courageusement l’oxymore et la métaphore et répète les répétitions à l’envi.



Néologisant sans vergogne, il astique éhontément le genre et le nombre. Molestant le proverbe, il embrasse le zeugma et étreint avec vigueur le pléonasme, mais ce « Je » des mots et des phrases n’est pas gratuit.



Homme, père, amant, en s’amusant à réécrire sa vie et bousculer la langue de Molière, c’est tout en pudeur que le romancier nous dévoile son intimité. Alain Turgeon, chaque jour apprend de l’existence et bon prince il nous en fait profiter.



Karibou !!!! Ce n’est pas pour nous déplaire.
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La suite des aventures d'un Québecois "déjanté", exilé à Lyon. Quadragénaire esseulé, infatiguable coquin en quête de présence féminine, il poursuit la narration de ses aventures du quotidien, dans un style soigneusement négligé. Impossible de lire ce livre sans éclater de rire au moins une fois !

Sale mec cherche colocataire. Machiste, indélicat, sardonique. Il y a de fortes chances pour qu'une féministe ne mouille pas sa culotte à la première lecture de ce texte. A la deuxième non plus.



Côté prose, quelques très bonnes formules (on ne peine pas à extraire de citations, tant ça fourmille de mots d'esprit), un talent certain pour l'écriture, un ton léger, extrêmement fluide (petit roman ou longue nouvelle, l'ouvrage se lit en une heure), mais qui peine à être égal et homogène dans sa qualité. Impression diffuse de dilettantisme, que l'auteur se contente de quelques bonnes tournures ci ou là, pour tomber dans la facilité le reste du temps, qu'il n'ambitionne pas de porter un texte fort, mais griffonne plutôt pour une revue bobo, de façon divertissante, faussement engagée.



Que brasse-t-on ici ? Que défend-on ? Pas grand chose finalement.



Dommage, car Alain Turgeon manie l'humour avec facilité et brio, il nous emporte vite et sait contraster choses graves et petites gourmandises avec tantôt élégance et maîtrise, tantôt vulgarité et vanne provocatrice (à l'image de l'introduction de ma critique, pour laquelle je m'excuse de suite auprès de la gent féminine, elle servait à donner le ton de cet ouvrage). C'est bien là où le bât blesse.



Il sombre très (trop ?) souvent dans l'excès inverse, cherchant la provoc' facile, la phrase qui va choquer, souvent chaussé de ses gros sabots et d'un petit air supérieur, cynique, déjà vu et qui sonne faux. Ça fait penser à la version machiste d'un "Sex and the City", une réponse à la chick litt' en vogue dans les années 2000. Bref, autant de joies que de déceptions autour de cette lecture, mais n'est-ce pas ce que l'on cherche ? Entre embrassade et envie de le gifler, au moins, Alain Turgeon ne laisse pas insensible.



Si vous avez envie d'un Kit-Kat à quatre heures, n'hésitez pas, la gourmandise fera plaisir, même si on la sait pauvre en nutriments et riche en sucre et gras. Si vous cherchez à faire un vrai repas, réservez-vous le bonbon pour plus tard, il y a des nourritures plus consistantes. Dans tous les cas, il vous tirera un sourire, puis un soupir. C'est déjà ça.

La cure de désintoxication d'un auteur alcoolique d'origine québécoise. J'ai eu du mal à adhérer à cette écriture qunat à l'histoire elle me paraissait intéressante au départ mais sur la longueur les péripéties de l'auteur deviennent lourdes. Déception.

L'unique intérêt de ce livre est qu'il détend. L'auteur détourne des mots, des expressions qui, à force de juxtapositions originales, finissent par faire rire. C'est un ovni, ça ne raconte pas grand chose, en bref, ça repose.

L'auteur [...] a l'art de provoquer de nombreux fous rires en évoquant ses tribulations sociales et sentimentales. Un cocktail détonant qui forme ce que Turgeon appelle un "extraordinaire quoique désastreux roman". On ne saurait lui donner tort!
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