Il faut que j’y aille…
Il faut que j’y aille,
il faut que je m’y colle,
tout est en attente.
Je ne fais pas grand cas des mots,
ayant passé la majeure partie de ma vie
à m’approprier ceux des autres.
J’ai souvent pensé que le moindre récit
était une perte en vie humaine.
Jusqu’au jour où j’y ai vu un moyen
de lutter pour ma survie.
Peut-être était-il déjà trop tard.
On ne cherche pas indéfiniment sa nourriture
sur des terres qui ne cessent de s’amoindrir.