Chez les Ghisoland, on est photographe de père en fils. De Norbert, le grand-père décédé 10 ans avant sa naissance, son petit-fils Marc sait peu de choses. En 1969, il explore le grenier de la maison paternelle et découvre un véritable trésor. Quarante mille plaques, méticuleusement rangées et numérotées dans leurs boîtes d'origine. Sur ces photos, des gens simples, venus pour immortaliser un moment de leur vie qu'ils estiment important. Des familles, des ouvriers, des mineurs, des enfants du Borinage sur lesquels le photographe a posé un regard tendre, soucieux de leur renvoyer d'eux-même l'image dont ils rêvaient. Emouvant.
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Norbert Ghisoland était photographe à Frameries, une cité industrielle de Wallonie. Durant près d'un demi-siècle, il a photographié les habitants de la région. Honnête artisan, il n'avait pas l'ambition de laisser une oeuvre qui marquerait l'histoire de la photographie. Il faudra attendre les années 1970 et la redécouverte des plaques par le petit-fils du photographe, Marc, pour qu'on prenne conscience de la qualité de ce travail. 35 à 40.000 plaques nous sont parvenues. L'ensemble constitue un exceptionnel témoignage sur les classes populaires de la société durant les cinquantes premières années du XXe siècle. Les portraits de Ghisoland sont touchants. Ils captent la fierté d'un mineur en costume de travail, d'un peintre du dimanche devant son chevalet ou d'un accordéoniste à l'air sérieux. Autant de tranches de vie émouvantes par leur côté ordinaire.
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