Si j'ai apprécié la lecture de « la femme en vert » , c'est par l'évocation du monde de la peinture, et de Klimt en particulier, ainsi que les faits historiques pendant la seconde guerre mondiale en Autriche. Un retour dans le passé dont nombre d'histoires personnelles, d'hommes et de femmes ont péri sur les cendres de la violence.
Rien ne prédestinait Pierre-Alexandre, artiste-peintre et personnage central du roman à errer sur les routes de l'histoire. Un homme contemporain de 48 ans qui préfère la solitude de son atelier plutôt que les vicissitudes d'un monde brutal. Rien, sauf le meurtre horrible de son amie de palier, la belle Maryann Staetler, une jeune autrichienne émigrée en France il y a quelques années.
J'ai aimé la progression du livre, qui commence comme un cozy mystery avec la présence de l'inspecteur Turpin qui mène son enquête à la manière de son collègue cinématographique, l'inspecteur Colombo. Puis au fur et à mesure, les indices s'ouvrent comme le regard derrière le portrait. le dévoilement du mystère d'un tableau. Un mystère qui s'épaissit d'une couche d'horreur quand il s'agit de vol de tableaux et de crimes. Qui se dévoile non pas par les nouvelles sciences mais par un voyage de notre héro, un brin désenchanté et bourreau des coeurs, dans le passé et le pays de la défunte. L'intrigue progresse au rythme du voyage à Salzbourg et à Vienne de Pierre-Alexandre qui ne manque pas d'humour et d'auto-dérision bien sentis. Sur ce chemin de l'art et de l'histoire, l'homme s'ouvre au monde avec une intensité plus grande que sa palette de couleurs ordinaire.
Je remercie Babelio et les éditions "L'Harmattan" pour cette lecture dans le cadre de Masse Critique.
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C'est dans le cadre d'une masse critique que j'ai reçu ce roman et j'en remercie Babelio et les éditions l'Harmattan. J'avais demandé ce livre, alléchée par un résumé qui évoquait un mystère, un drame, l'art et l'Histoire.
L'intrigue du roman est bâtie comme une enquête policière et historique qu'il n'est pas désagréable de suivre à travers Pierre Alexandre, peintre quadragénaire un peu terne et sans ambition, dont la vie va être bouleversée par l'assassinat de son amie autrichienne; il part à la découverte de la famille de celle-ci pour comprendre qui elle était et commence un road-movie de Salzbourg à Graz en passant par Vienne.
L'art, en particulier la peinture, est au centre du roman où il est question de tableaux spoliés aux Juifs pendant la seconde guerre mondiale, du mouvement de la Sécession avec Klimt, entre autres. Ayant vécu quatre ans en Autriche et ayant visité le pays et ses musées à de nombreuses reprises, j'ai eu plaisir à retrouver des lieux que j'avais connus et appréciés.
En revanche, j'ai trouvé les personnages assez caricaturaux à commencer par Pierre Alexandre; partout où il passe, les femmes, magnifiques bien sûr, se pâment dans ses bras; il tombe même amoureux d'une étudiante après une soirée et une nuit passées ensemble au point de faire des projets de vie commune ce qui ne l'empêche pas de la tromper dans la ville suivante. Il trouve, lui tout seul, comme un grand les éléments qui vont permettre de résoudre l'affaire de l'assassinat et il retrouve, du même coup, tous les tableaux ayant appartenu à des familles juives avant la guerre que même un enquêteur chevronné, bénéficiant de moyens appropriés n'avaient pas réussi à localiser. Quel homme !!!!! L'inspecteur François Turpin est aussi assez invraisemblable car il autorise Pierre Alexandre à partir en Autriche, alors que celui-ci est suspect, pour enquêter sur la famille de la femme assassinée; tous deux deviennent très vite amis. Sympa le policier!
Le style, parfois un peu emphatique, est agréable même si l'auteur aurait pu utilement éviter certaines longueurs. Je regrette, par ailleurs, que ce texte comporte autant de coquilles mais aussi autant d'erreurs grammaticales qui empêchent d'en savourer totalement la lecture.
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