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Citations de Alban Bensa (11)


À chaque fois que l’on retourne vers soi le scalpel ethnographique, les gains en compréhension d’autrui sont considérables.
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Le paradoxe, que je voudrais aider à cerner et à surmonter, est pourtant pour le moins saisissant : l’anthropologie – qui, en principe, à travers la pratique du « terrain », s’attache à comprendre ses contemporains, tels qu’ils agissent et s’expriment au sein d’univers sociaux spécifiques – porte très souvent ses regards au-delà des réalités présentes, pour reconstruire les sociétés (alors qu’elle les observe « en direct ») ou pour repenser des problèmes philosophiques généraux ; tandis que la micro-histoire, privée de toute expérience vécue des faits, cherche, pour sa part, avec un grand souci de « réalisme », à restituer la contemporanéité de l’autrefois dans toute sa singularité, tout en développant un comparatisme maîtrisé et, pourrait-on dire, concret.
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Le mérite des auteurs de cet ouvrage est d’extraire du contexte de la Guerre de 1917 la capacité des kanak à inventer des façons originales de dire l’histoire, selon des procédés littéraires et stylistiques pertinents, riches de sens et de symboles et sans cesse renouvelés
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Il est remarquable que la tradition orale ne fasse pratiquement jamais état des jardins d'ignames, comme si aucun évènement notoire ne pouvait y survenir. A l'inverse, quantités d'histoires se déroulent dans des lieux par nature ouverts à la nouveauté, aux péripéties, tels que la brousse, le bord des rivières ou la périphérie des habitats.
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Il existe en Nouvelle-Calédonie une grande variété d'expressions orales formalisées utilisées en divers temps de la vie sociale (discours cérémoniels, chants, poésies, berceuses, etc.) et plusieurs types de narrations; deux d'entre eux tiennent dans toutes les aires linguistiques une place importante : le récit historico-mythique, relatant les origines de chaque groupe (familial ou autre), et les histories à caractère divertissant dont un florilège est présenté dans ce volume.
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Ce mémorial calédonien bigarré entretient un paradoxe : ­chacun, chez soi, lisse son histoire pour en extraire un stock d’emblèmes identitaires, alors que le quotidien est fait du bric-à-brac de contacts intercommunautaires, particulièrement nombreux sur la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie. Se forgent ainsi des personnalités bariolées où pratiques linguistiques, modes vestimentaires, valeurs sociales et économiques des uns et des autres se trouvent entremêlées. La guerre de 1917 atteste bien de cette contradiction entre un métissage de fait et un discours puriste qui, entretenu par la politique coloniale, transforme les différences en des altérités qui seraient incompatibles entre elles.
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Les histoires réunies dans cet ouvrage ont été recueillies pour la plupart sur la côte nord-est de la Nouvelle-Calédonie, en cèmuhî et paicî, deux des vingt-huit langues parlées dans l'archipel.
Cette publication, choix d'oeuvres au sein d'une littérature particulièrement abondante, voudrait faire écho aux préoccupations linguistiques canaques actuelles et aux tentatives récentes d'enseignement des langues vernaculaires.
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Le conflit de 1917 ne fut pas une révolte à mater mais une Guerre avec un majuscule dont la logique profonde perdura chez les Kanak par-delà la défaite, tant ils eurent alors le sentiment de n’avoir perdu qu’une bataille
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La guerre causa, directement et indirectement, la perte de deux à trois cent vies humaines. Une statistique officielle estimant à soixante le nombre de « rebelles » tués, minimisa au moins de moitié le nombre de personnes éliminées dans le cadre des opérations
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L’histoire e la Guerre de 1917 telle que l’élabore la mémoire kanak à travers des expressions orales ou écrites, formalisées ou non, et selon les genres narratifs choisis, fabrique des événements de référence
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le sujet singulier est sans cesse rapporté à ce qui le fonde, à ses noms, ses sites d’émergence et de circulation
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