Albert Camus à Nicola Chiaromonte--20 octobre 1957
cher Nicolas,
J'ai reçu cette nouvelle avec une sorte de panique [**attribution du prix Nobel ]. Ce qui m'aide, ce sont les signes des quelques -uns que j'aime. Le vôtre m'a été chaleureux, m'a fait du bien. J'allais vous écrire pour vous remercier du travail que vous vous êtes imposé pour la traduction de mes nouvelles,- pour vous remercier de votre amitié de toujours, fidèle et active. Aujourd'hui je veux seulement vous dire que cet événement, qui redouble ma peur de la vie publique, m'a seulement rapproché du petit nombre de ceux avec qui je partage le coeur et l'esprit. (...) (p. 182)