Albert Potiron

Ce que j'aimais le plus, c'était partir en reportage, rencontrer du monde, découvrir une culture, un endroit. Ou écrire un papier aux États-Unis, l'envoyer en France, prendre l'avion pour rentrer, et acheter en arrivant à l'aéroport le numéro de Libé où mon article était déjà publié. Le côté éphémère du quotidien me plaisait aussi beaucoup. Pendant un jour, le journal est dans les kiosques et tout le monde en parle. Trois jours plus tard, ton papier sert à emballer le poisson. Ça force l'humilité.
(Serge Loupien)

C'est aussi le moment où je découvre le tout premier album de Dominique A, Un Disque Sourd, qui préfigure La Fossette. Je me souviens encore de ce "white album" promo, en vinyle. Un objet que j'avais reçu parce que j'étais critique à Libé. Ni plus ni moins. Je n'avais pas eu à faire des fouilles archéologiques pour tomber dessus, il était venu à moi. C'est un des avantages du critique rock, il n'y a pas à creuser. Les disques viennent tout seuls. ( Arnaud Viviant)