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Citation de Landulphe


Il se réveilla tard dans la nuit, l’épaule bandée, couché sur une tombe, dans un cimetière. Un homme aux mains calleuses lui offrit un café chaud dans une tasse en céramique.
- Je suis le gardien du cimetière, le fossoyeur et, à mes moments de loisir, je suis aussi rebouteux. Je répare les entorse, les fractures, les déboîtements et je fais des massages contre le torticolis. Heureusement, c’est seulement l’os qui est sorti de sa place habituelle. Cela s’arrangera parfaitement. Eleodoro Astudillo, à votre service.
- Merci beaucoup, don Eleodoro. Je vous dois combien ?
- Les saints ne paient pas. Priez pour moi, cela suffira.
- Je le ferai… Pourriez-vous me dire où et avec qui vous avez appris votre métier ?
- Je l’ai appris ici et mon maître s’appelle don Pepe. Don Pepe, venez ici !
Un chat gris arriva en courant entre les tombes et vint se frotter en ronronnant contre les jambes du fossoyeur.
- C’est lui qui m’a tout appris. Regardez bien : si vous lui touchez attentivement les articulations, sans vous laisser distraire par aucune pensée, vous comprendrez comment l’animal a été assemblé par le bon Dieu. Il suffit d’une petite pression ici, d’une autre là, et de quelques autres encore, pour le démonter. Vous voyez ?
L’homme, sans douleur pour don Pepe, lui désarticula les quatre pattes et le cou. Le félin était étendu sur le petit chemin de cailloux, comme un petit tapis qui ronronnait de plus belle. (...) En quelques secondes il remit les pattes et le cou du chat à leur place. Le petit animal s’éloigna en courant derrière un papillon.
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