Citation de Ahoi242
A New York, en 1970, aucune salle de cinéma, de cinéma "normal", ce cinéma industriel dont la seule finalité est de générer beaucoup d'argent, n'eut l'audace, en raison de sa rare profondeur, de projeter mon film El Topo. Sa première eu donc lieu à l'Elgin, un théâtre de quartier à tendance pornographique. Son sympathique propriétaire, dont les projections s'arrêtaient à minuit, m'offrit d'accueillir mon oeuvre à cette heure tardive où les autres cinémas de la ville fermaient leurs portes. Et, ô miracle ! la salle se remplit, nuit après nuit. El Topo devint un film culte. Après deux années de projections nocturnes, d'autres créateurs y présentèrent leurs films, aux mêmes heures. C'est ainsi que naquit le concept de "cinéma de minuit"...
Encouragé par mon succès, j'écrivis et voulus tourner le scénario des Fils d'El Topo. Tous les studios d'Hollywood, qui me considéraient comme un extraterrestre, s'y opposèrent. Quelques producteurs, des aficionados, tentèrent bien de m'aider, mais le cinéma étant le plus cher de tous les arts, aucun ne parvint à réunir la somme nécessaire. Les années passèrent, mais mon rêve s'obstina. Un jour, je me dis : "Si je ne peux pas filmer mon scénario, peut-être puis-je en faire une bande dessinée." Je patientai quelques années encore sans perdre la foi, jusqu'à ce qu'en 2016, je rencontre José Ladrönn, le dessinateur idéal - je ne dirai pas "génial" pour ne pas heurter sa modestie - pour réaliser pas tant une "BD normale" qu'un 'film graphique", dont chaque page est divisée en trois bandes afin que, comme face à un écran, le lecteur-spectateur ait la sensation d'être dans une salle de cinéma.
L'échec n'existe pas, c'est seulement un nouveau chemin.
Encouragé par mon succès, j'écrivis et voulus tourner le scénario des Fils d'El Topo. Tous les studios d'Hollywood, qui me considéraient comme un extraterrestre, s'y opposèrent. Quelques producteurs, des aficionados, tentèrent bien de m'aider, mais le cinéma étant le plus cher de tous les arts, aucun ne parvint à réunir la somme nécessaire. Les années passèrent, mais mon rêve s'obstina. Un jour, je me dis : "Si je ne peux pas filmer mon scénario, peut-être puis-je en faire une bande dessinée." Je patientai quelques années encore sans perdre la foi, jusqu'à ce qu'en 2016, je rencontre José Ladrönn, le dessinateur idéal - je ne dirai pas "génial" pour ne pas heurter sa modestie - pour réaliser pas tant une "BD normale" qu'un 'film graphique", dont chaque page est divisée en trois bandes afin que, comme face à un écran, le lecteur-spectateur ait la sensation d'être dans une salle de cinéma.
L'échec n'existe pas, c'est seulement un nouveau chemin.
