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Citation de coco4649


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extrait 2 /A



XI

      Lorsque Martial eut pris l'habitude de briser des objets, il oublia Melchor pour se rapprocher des chiens. Il y en avait plusieurs chez lui. Le grand tigre ; le basset qui traînait son ventre par terre ; le lévrier trop vieux pour jouer ; le caniche que les autres pourchassaient à des époques déterminée et que les femmes de chambre devaient enfermer.
      Martial préférait Canelo parce qu'il prenait des souliers dans les chambres et arrachait les rosiers du patio. Toujours noir de charbon ou couvert de terre rouge, il dévorait la nourriture des autres, hurlait sans raison et cachait des os volés au pied de la fontaine. De temps en temps il vidait un œuf qui venait d'être pondu, lançait la poule en l'air d'un brusque coup de museau. Tout le monde donnait des coups de pied au Canelo. Mais quand on l'emmenait, Martial en faisait une maladie. et le chien revenait triomphant, en remuant la queue, après avoir été abandonné au-delà de la Maison de Bienfaisance ; il reprenait alors une place que, malgré leur adresse à la chasse ou leur zèle à monter la garde, les autres n'occupaient jamais.



/traduit de l'espagnol par René L. F. Durand
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