Et maintenant Ulysse l’a devant lui, Achille.
Et avec lui, coup après coup, il invente une langue que seules cinq ou six personnes au monde, peut-être, comprennent pleinement ; la langue chiffrée des dieux des échecs, élevée au rang du mythe. La mélodie issue de leur lutte harmonique est très douce. Comme le chant des baleines. Le parfum du printemps. L’aurore boréale. Personne ne sait comment ça se produit ; ce sont des choses que personne ne comprend vraiment, mais dont tous peuvent s’émerveiller. Et le monde est stupéfait. Ce à quoi il assiste est une forme d’art et de beauté. Le sublime. Un volcan en éruption. Le rouge qui teinte le ciel. La mer qui paraît de verre. Il en émerge une beauté comme ça : des codes de géométries esthétiques. Pendant vingt-huit coups.