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Citation de missmolko1


C’est ainsi que, à l’aube du quatrième jour ayant suivi la découverte des cadavres, Ippolito convoqua en sa présence, sur la place, les deux syndics de Chiomonte, le curé et le forgeron, ce dernier accompagné de son apprenti. Le petit comité ainsi constitué se dirigea vers le clocher, dont la cime pointue et élancée par rapport à la masse se découpait sur un ciel passant tout juste du bleu sombre de la nuit à l’azur d’une journée qui s’annonçait claire. Au pied du clocher se trouvait une porte étroite, mais si solide que le bélier des assauts d’antan n’aurait pu l’abattre. Pour la débloquer, les syndics ouvrirent un coffret que renfermait une niche abritée dans le mur de l’abside. Le forgeron, aidé par son apprenti, y prit une clef en fer si lourde que les deux avaient du mal à la porter ; ils la tournèrent péniblement dans le trou de la serrure pour en déplacer avec son panneton les innombrables verrous.
S’étant acquittés de cette tâche, le forgeron et le prieur s’en allèrent, chacun retournant à ses occupations ; Leonardo Beaudia, l’un des syndics, allait les imiter.
- Leonardo, le rappela le juge, il s’agit encore d’ouvrir les armoires.
Sans avoir jamais eu accès aux archives, Ippolito savait que les documents les plus importnts étaient enfermés dans des placards recouverts de lames métalliques pour protéger de la vermine le patrimoine diplomatique. Ces placards étaient munis d’une double serrure que seuls les deux syndics ensemble, chacun avec sa clef, pourraient ouvrir. Comme on le lui avait expliqué, en avait décidé ainsi, deux siècles auparavant, le judicieux Prévôt Fioccardo Berard, protecteur des arts et de la culture, qui avait attiré vers lui des bibliothécaires des abbayes les plus prestigieuses du marquisat de Saluces.
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