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Citation de Pecosa


Au début de l'année 1934, Alfred Hitchcock, cinéaste anglais sans contrat ni studio, traverse une mauvais passe. Le producteur Michael Balcon, qui l'avait fait débuter dix ans plus tôt, lui propose, ainsi qu'au scénariste Charles Bennett, un contrat pour six titres avec Gaumont-British. Comme si une digue avait cédé, Hitchcock tourne presque coup sur coup cinq films d'espionnage, lui qui n'en avait signé aucun jusque là. Dans l'ordre: L'homme qui en savait trop (1934), lointainement inspiré des aventures du détective "Bulldog" Drummond; Les 39 marches (1935), très librement adapté d'un roman de John Buchan, le cinéaste et le scénariste féminisant une intrigue exclusivement masculine, inventant aussi l'inoubliable personnage de "Mister Memory"; Quatre de l'espionnage (1936), tiré d'un recueil de nouvelles de Somerset Maugham, lui même ancien membre du Secret Intelligence Service (SIS) et puisant un peu dans se souvenirs et beaucoup dans son imagination pour créer le personnage d'Ashenden, agent secret au service de sa Majesté; Agent secret (1936) d'après un livre de Joseph Conrad, mais là encore, qui doit aux seuls Hitchcock et Bennett l'idée de ce cinéma de quartier servant d'écran à la planque d'une organisation secrète; Une femme disparait (1938), où une héroïne entêtée met un train sens dessus dessous pour démasquer rune bande de conspirateurs à la solde de l'étranger.
Cinq films trépidants ("Quand je fais un film, mon ambition est de présenter une histoire qui ne s'arrête jamais"), d'une inventivité visuelle et sonore débridée, tous traversés par l'irrésistible humour cockney de Hitchcock, cruels tout autant, surtout inquiets et inquiétants sous des dehors divertissants.
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